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Passionné par l’histoire de l’aviation et sensible aux valeurs militaires, le capitaine Nicolas s’est engagé en mars 2008 à 18 ans avec un rêve : devenir pilote d’avion dans l’armée de Terre. Un métier aussi spécialisé que méconnu. Retour sur un parcours atypique où se mêlent travail, opportunités de carrière et passion.
Titulaire d’un baccalauréat scientifique, le capitaine Nicolas savait depuis son enfance qu’il serait pilote militaire. Lorsqu’il s’est rendu dans un Centre de recrutement et d’information des forces armées (CIRFA) à la fin des années 2000, l’armée de Terre ne recrutait pas directement de pilotes d’avion, son conseiller l’a alors orienté vers les hélicoptères.
Il a rejoint l’École nationale des sous-officiers d’actives (ENSOA) pour une formation initiale de huit mois, commune à tous les jeunes sous-officiers, avant d’apprendre le pilotage à l’École de l’aviation légère de l’armée de Terre (EALAT) à Dax. Il a ensuite finalisé sa formation de pilote de combat au Cannet-des-Maures.
En 2010, breveté pilote Gazelle, il est affecté au 3e régiment d’hélicoptères de combat à Étain. Suite à une réforme du statut de pilote dans l’armée de Terre, il devient officier sous contrat et est promu au grade d’aspirant.
En 2016, il comptabilisait 1200 heures de vol et plusieurs missions opérationnelles. Deux parcours de carrière se sont alors offerts à lui : rester sur Gazelle et devenir commandant de bord et peut-être un jour instructeur, ou alors saisir l’opportunité de devenir pilote d’avion.
Son rêve d’enfance lui tendant les bras, il choisit l’avion. Mais un nouveau challenge se dressait devant lui : « il m’a fallu reprendre tout depuis le début : une formation théorique spécifique de douze mois puis une formation de pilote civil au sein de l’École nationale d’aviation civile (ENAC) qui forme notamment les futurs pilotes d’Air France ». Après des années d’opiniâtreté et d’abnégation, il a démarré sa nouvelle carrière en 2019 au 9e régiment de soutien aéromobile à Montauban aux commandes d’un Pilatus, un avion léger et polyvalent.
En quelques mois, il a déjà comptabilisé 600 heures de vol et deux engagements au Mali où il a enchaîné les missions. « Nous avons un rôle de soutien logistique et tactique ». Les missions sont nombreuses et variées : « transport de passagers et de fret, relais radio, plateforme de commandement, largage de petit colis de ravitaillement en urgence… ».
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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