BARKHANE : Drones, chasse, transport, ravitaillement en vol en appui direct des opérations

Pendant 4 semaines, les soldats du groupement Bir-Hakeim ont été engagés dans la zone dite « des trois frontières ». 4 semaines pendant lesquelles ils ont bénéficié de toute la gamme des appuis des moyens aériens de Barkhane, depuis la base aérienne projetée de Niamey. 11 missions de renseignement par les drones Reaper. 11 missions d’appui pour les avions de chasse, missions rendues possibles par le ravitailleur en vol le C-135 qui leur a délivré près de 230 tonnes de carburant. Une quinzaine de livraisons par air (LPA) par les équipages de l'avion de transport tactique Transall C-160, soit une trentaine de tonnes de fret au profit des unités terrestres engagées loin de leurs bases.

L’appui des moyens aériens de la BAP a été primordial pour cette opération qui a vu l’engagement au sol de plus de 500 militaires français, 120 militaires de forces armées maliennes, et 130 militaires des forces armées nigériennes.

Le drone Reaper et ses capacités de renseignement a confirmé toute la plus-value que constituent sa discrétion et sa persistance sur zone. Cet outil d'aide à la décision permet également de partager en temps réel les informations recueillies avec les Mirage 2000C et Mirage 2000D permettant à ces derniers d’agir rapidement et efficacement sur le terrain. L’équipage du Reaper est également en mesure après une analyse fine de la situation tactique sur le terrain de procéder à l’illumination laser d’objectifs au profit des avions de chasse.

Alors que ces derniers possèdent une autonomie de 1h30 en vol, l’engagement des ravitailleurs C-135 permet de tripler leur temps de vol et d’étendre d’autant leur capacité d’intervention.

Pour le colonel Patrice, commandant de la base aérienne : « Ce dispositif drone, chasseur, ravitailleur agit comme une épée de Damoclès sur les groupes armés terroristes. Lors de cette opération, il y a eu une véritable synergie entre ces trois vecteurs aériens permettant d'obtenir des résultats très satisfaisants. »

Une base aérienne bien équipée

Véritable outil de combat en bande sahélo-saharienne, la base aérienne projetée dispose ainsi de toutes les capacités pour intervenir soit en appui des forces engagées au sol soit afin de frapper directement les groupes terroristes. Chef d’orchestre de l’ensemble des opérations aériennes en Afrique le JFACC/AFCO  (Joint  Force Air Command/Afrique centrale et de l’Ouest – commandement de la composante air de la force interarmées) a planifié et conduit pendant 4 semaines toutes ces sorties aériennes depuis la base aérienne de Lyon Mont-Verdun en liaison étroite avec le poste de commandement interarmées de la force Barkhane localisé à N’Djamena.

Ce centre de commandement des opérations aériennes, unique en France, dispose des infrastructures et des experts du domaine permettant d’optimiser l’utilisation des vecteurs aériens sur le théâtre et de produire les effets demandés par le commandement de la force Barkhane. Actif H24, 7 jours sur 7, c’est lui qui chaque jour réalise notamment l’Air Tasking Order, l’ ordre d'engagement qui permet la mobilisation des avions de chasse, des ravitailleurs et des drones garantissant la  coordination la plus efficace des moyens aériens comme ce fut le cas dans le cadre de cette opération majeure.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.