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BARKHANE - Deux pilotes au parcours atypique.

Mise à jour  : 12/10/2021

Le capitaine Benjamin, pilote de NH90 Caïman du 5e Régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC) à Pau et le capitaine Clément, chef de patrouille Tigre du 1er RHC à Phalsbourg, ont été déployés depuis le mois de juillet 2021 au Mali dans le cadre de l’opération BARKHANE. 

Racontez-nous votre parcours. Comment vous êtes-vous connu ?

Capitaine Benjamin : Je me suis engagé en octobre 2010 dans l’armée et Clément s’est engagé en mars 2011. Nous étions affectés ensemble, Engagé volontaire de l’armée de terre (EVAT), au 1er Régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP).

Capitaine Clément : En 2015 nous avons tous les deux réussi le concours de l’École militaire interarmes (EMIA), école qui permet aux militaires du rang et aux sous-officiers de l’armée de Terre de devenir officier. À l’issue de la scolarité à Coëtquidan, nous avons fait un an à Dax pour apprendre le métier de pilote d’hélicoptère. 

Capitaine Benjamin : Nous avons ensuite poursuivi notre formation tactique au Luc-en-Provence de 2018 à 2020. J’ai choisi le NH90 Caïman et Clément l’hélicoptère Tigre.

Vous êtes déployés ensemble au Mali dans le cadre de l’opération BARKHANE. Quelles sont vos missions sur le théâtre ?

Capitaine Clément : En tant que chef de patrouille d’Hélicoptère de reconnaissance et d’attaque (HRA) Tigre, je fais partie de la Force de réaction rapide (FRR) de la Force Barkhane, et je suis amené à intervenir sur très court préavis sur l’ensemble du théâtre. 

Capitaine Benjamin : Nous avons des missions différentes, mais nous travaillons toujours ensemble. Par exemple, lorsqu’un ennemi est identifié, Clément se rend sur zone en amont et recueille des renseignements pour que je puisse ensuite déposer les troupes au sol. Pendant la manœuvre, Clément continue à surveiller la zone pour garantir notre protection et assurer l’appui feu. À bord de l’Hélicoptère de manœuvre et d’assaut (HMA) Caïman, j’effectue ainsi du transport de troupes, mais aussi des évacuations médicales et des appuis logistiques. 

Capitaine Clément : Dès lors que le Caïman est engagé, mes camarades ou moi sommes là pour l’escorter. Au sein du Groupement tactique désert aérocombat (GTD-A), il y a eu une complémentarité entre les HRA et les HMA.

Le 1er août, vous avez été promus capitaine ensemble. Qu’avez-vous ressenti ?

Capitaine Clément : Nous avons effectué plusieurs stages ensemble, c’était donc particulier de se retrouver à nouveau ici, côte à côte. C’est une étape de notre parcours. Même si la formation est longue et difficile, cela vaut le coup de s’investir et de travailler dur pour y arriver. 

Capitaine Benjamin : Nous nous sommes engagés en tant que militaires du rang dans l’infanterie parachutiste. Dix ans plus tard, nous sommes chef de patrouille sur Caïman et Tigre. C’est extrêmement gratifiant et j’encourage chacun à franchir le pas. Les armées sont un vrai escalier social

       

     

    

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA