Mi-mars, trois Hélicoptères de manœuvre Puma et leurs équipages ainsi que le personnel technico-logistique appartenant au Détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre (DETALAT) du 5e Régiment interarmes d’outre-mer (RIAOM) des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont été projetés au Mali pour un renfort aérocombat temporaire au profit de l’opération BARKHANE.
C’est une importante manœuvre logistique pour laquelle les mécaniciens ont dû démonter les pales et le moyeu de rotor principal de chaque hélicoptère, et les conditionner afin que cet ensemble de 15 mètres de long entre dans la soute de l’A400M dédié pour cette opération. Cet appareil de transport a réalisé les 4 rotations nécessaires. Ce géant du transport de l’armée de l’Air et de l’Espace aura permis de mettre en place depuis Djibouti les 3 Puma de plus de 4 tonnes chacun, ainsi qu’une trentaine de militaires et leur matériel.
Ambiance studieuse sous le hangar, le personnel mécanicien n’est pas surpris par ce départ. Comme tout le personnel des FFDji, en mission de courte durée ou affecté à Djibouti en longue durée, il est prêt à la projection à tout moment, principe même des forces prépositionnées qui se doivent d’être réactives. Du côté des équipages, tous détiennent les prérequis opérationnels avant de quitter la Métropole et ont réalisé dès leur arrivée à Djibouti les premiers vols indispensables à l’acquisition de compétences nécessaires au terrain désertique : poser poussière, dialogue en interarmes, tirs de jour et de nuit... Ils disposent donc des qualifications pour une projection en opération extérieure.
Base opérationnelle avancée, les Forces françaises stationnées à Djibouti disposent de nombreuses capacités au travers des 1500 militaires aguerris et rapidement projetables sous ses rangs. Dispositif situé dans la Corne de l’Afrique, les FFDJ sont un point d’appui logistique et opérationnel capable d’intervenir, sous court préavis, tant en Afrique qu’au Moyen-Orient. Le DETALAT avait précédemment été projeté dans la bande sahélo-saharienne en 2015 et 2017.
Sources : État-major des armées
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