Dans la Bande sahélo-saharienne, les zones d’actions sont vastes. Les militaires engagés sur le terrain peuvent parfois se retrouver très éloignés géographiquement du Poste de commandement (PC) de leur Groupement tactique désert (GTD). La mise en œuvre d’un PC avancé est une technique pour pallier les élongations qui limitent les capacités des moyens de transmission afin de maintenir la liaison, élément indispensable en opération.
Le GTD Chimère a été engagé durant plusieurs semaines dans la zone des trois frontières aux côtés de la Force conjointe du G5 (FCG5) Sahel pour mener des missions de reconnaissance. Un de ses Sous groupements (SGTD) a été amené à opérer avec une compagnie des Forces armées maliennes (FAMa) dans la profondeur pour déloger les Groupes armés terroristes (GAT).
Les militaires se sont retrouvés dans des secteurs très éloignés du PC de l’état-major. Ils ont aussi manœuvré dans des zones habitées et boisées, réputées pour abriter des GAT. Afin d’assurer la liaison entre le commandement et le SGTD, le GTD Chimère a déployé un PC avancé. Un élément tactique réduit composé de personnels de l’état-major et d’un peloton de reconnaissance et d’intervention s’est positionné entre l’état-major et son Sous groupement. Ses moyens de transmissions ont servi de relais. Cette technique a permis, durant cette phase d’opération, d’augmenter la capacité d’action des militaires en leur permettant d’aller plus loin. La liaison radio permet aussi à toutes les unités engagées sur le terrain de pouvoir demander l’appui, notamment aérien, et le soutien sanitaire nécessaires.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1eraoût 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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