BARKHANE : Dans la peau du caporal Aubin, soutien technique en informatique

Engagé à 21 ans en 2016 comme militaire du rang, le caporal Aubin a rejoint la 2^e compagnie de commandement et de transmissions à Illkirch. Il s’est engagé au sein de l’armée de terre avec un BTS en système d’information aux organisations avec la spécialité système et réseaux. Le caporal Aubin est fier de ses racines familiales qui donnent un sens à son engagement : « J’ai toujours voulu m’engager pour rendre fière ma famille, surtout mon père ! ».

Volontaire et enthousiaste, il a été projeté pour sa première opération extérieure  au sein de l’opération Barkhane sur la base de Gao début octobre 2019, au sein du groupement de transmissions (GTRS) « GABRIEL ».

Il témoigne de son quotidien : « être au contact des utilisateurs est très enrichissant. Par nature, mon travail n’est jamais répétitif au regard de la variété des interventions possibles sur les réseaux informatiques. Il y a une stimulation intellectuelle permanente qui me plait beaucoup  ».

Au-delà de l’aspect technique et humain, il existe aussi le volet tactique qui représente les temps forts de son mandat. Il a ainsi été projeté à plusieurs reprises en opération. Déployé avec le groupement tactique désert « Acier » lors d’une opération majeure dans le Gourma à l’automne dernier, sa mise en place en hélicoptère Chinook l’a marqué : « Embarquer dans un tel hélicoptère, voir les équipages britanniques opérer à nos côtés est impressionnant. Sur le terrain, ma mission était très intéressante, puisque j’ai contribué à délivrer des services informatiques pour que le groupement tactique puisse joindre Gao ou encore le poste de commandement interarmées de théâtre stationné à N’Djamena. Je me suis senti utile auprès des autorités qui ont utilisé ces moyens de communication ».

Son mandat a également été ponctué par une seconde opération majeure, également dans le Gourma en janvier dernier. Pour lui, il s’agissait cette fois d’un déploiement au sein d’un convoi. Le caporal a pris la fonction de radio-tireur dans un véhicule de l’avant blindé. Dans la région de Tessit, il a participé à la mise en place du centre des opérations avancé qui nécessitait d’installer une vingtaine d’ordinateurs, puis en a assuré le suivi.  « J’ai acquis de l’expérience, et ces deux opérations resteront les temps forts de ma mission au sein de l’opération Barkhane. Mon équipe, avec laquelle j’ai l’habitude d’exécuter des missions en France, a su se partager le travail en s’investissant sans compter ».

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.