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Barkhane : dans la peau du 1re classe Nadia, convoyeur tactique

Mise à jour  : 20/02/2017

Le 1re classe Nadia sert au 503e régiment du train de Nîmes. Engagé en janvier 2013, il a souhaité s’engager dans les armées pour participer à la défense de son pays: « j’ai le sentiment de servir à quelque-chose de grand. On le voit surtout sur le territoire dans le cadre de l’opération Sentinelle et en opération extérieure, où l’on ressent rapidement que chacun d’entre nous a un rôle important à jouer». Arrivé récemment sur la plateforme opérationnelle désert (PfOD) de Gao comme convoyeur tactique, il se prépare à partir sur les opérations de ravitaillement logistique  afin d’approvisionner les différentes emprises de la force.

Engagé en 2014, il obtient  son permis poids lourd ainsi que sa qualification transport de matières dangereuses (TMD1), ce qui lui permet d’être rapidement projeté en opération extérieures sur l’opération Sangaris (Centrafrique). Sur place, lors de ses différentes missions, il se retrouve très vite confronté aux dangers environnants : « on a beau se dire avant de partir que c’est une situation de conflit mais quand on y est vraiment, c’est différent… On prend conscience du danger et on sait pourquoi on est là ».

Au sein de l’opération Barkhane, le 1re classe Nadia est rattaché au service des essences des armées (SEA). Le SEA est en charge de l’approvisionnement, du stockage, du transport et de la distribution de carburants, ingrédients et produits divers, ainsi que de matériels pétroliers, au profit des forces françaises, multinationales ou alliées sur les territoires français ou en opérations extérieures.

Actuellement, il prépare son véhicule pour partir sur les convois. Il vérifie chaque détail : « avant de partir, il faut mettre en condition les véhicules. Nous faisons des améliorations pour la vie en campagne en installant par exemple des douches. Nous vérifions l’état des véhicules en faisant des tests. La préparation est un moment important pour assurer la mission dans les meilleures conditions. Sur les convois, nous sommes deux dans le véhicule, nous avons tous les deux notre gilet pare-balles et notre armement. »

Arrivée depuis peu, Nadia a déjà pris conscience de l’importance de sa mission : « Le carburant ici c’est comme l’eau ou la nourriture, s’il n’y en a pas les groupes électrogènes  ne peuvent plus fonctionner et il n’y a plus d’électricité. Les véhicules ne peuvent plus avancer et les soldats ne peuvent pas réaliser leur mission. C’est l’ensemble de la force qui est à l’arrêt.  Si on n’assure pas notre mission c’est eux qui seront en difficulté. Nous devons quoi qu’il se passe distribuer ce qui doit être distribué».

Prête à affronter les risques auxquels elle sera confrontée, Nadia a suivi une préparation opérationnelle au même titre que tous les militaires projetés en opération. Elle s’est ainsi entraînée au tir, au secourisme de combat et a suivi son régiment sur les différents camps d’entrainement en France. Au-delà de cette préparation propre à chaque militaire, elle s’est également entraînée dans sa spécialité « nous devons en plus nous entraîner à la conduite tout-terrain et apprendre à maîtriser nos véhicules quoi qu’il se passe. Le terrain ici n’est pas le même qu’en France et nous devons en plus faire face à la chaleur. Ici, le principal danger pour nous, ce sont les mines. Nous devons à chaque instant être attentifs et vigilants, regarder si rien n’est anormal, maîtriser notre véhicule et surveiller la rame. Il faut vérifier à chaque instant que tout le monde est bien présent et à sa place ».

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 000 militaires dont la mission consiste à appuyer les forces armées des pays partenaires dans leur action de lutte contre les groupes armés terroristes dans la BSS et à favoriser une appropriation africaine de la gestion des crises.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense