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Barkhane : COVID-19 - La force augmente ses capacités de stockage et de production d’oxygène

Mise à jour  : 04/05/2020

Pour faire face à la pandémie du Covid-19, la force Barkhane a procédé à un effort d’anticipation en particulier dans les domaines sanitaire et logistique. À cet effet, la force a substantiellement accru sa production en oxygène ainsi que ses capacités de stockage sur ses principales emprises. Eclairage sur l’apport de l’Usine Mobile de Production d’Oxygène Liquide (UMPOL) de la Base Aérienne Projetée (BAP) de N’Djamena, qui tient un rôle important dans les capacités d’apport en oxygène de la force Barkhane.

Répartie en deux gros conteneurs transportables, l’usine aspire l’air ambiant, le compresse, le filtre puis le liquéfie. A l’issue, l’oxygène est stocké sous sa forme liquide puis gazéifié et mis en bouteille pour son utilisation finale (sachant qu’un litre d’oxygène sous sa forme liquide donne de l’ordre de 500 litres de gaz). 

Le sergent-chef François est en charge de l’UMPOL, au sein de la Compagnie de Soutien Technique Aéronautique (CSTA) de la BAP de N’Djamena. Il explique : « En temps normal, nous produisons environ 340 l de liquide par jour, pour les besoins des avions de chasse de la force. Cette production est stockée dans des réservoirs de différentes tailles ».

Lorsque l’usine est en production, le sergent-chef et ses 5 techniciens se relayent entre eux en faisant les « 3 huit ». « Dans le cadre de la pandémie, l’oxygène tient une place centrale dans les traitements des patients en difficulté. Très vite, la force a donc triplé sa capacité de stockage en faisant notamment venir des gros réservoirs de 4 200 litres supplémentaires, depuis la France et la Côte d’Ivoire ». Les cuves ont été réparties sur les principales emprises de la force. 

Cet oxygène produit n’est qu’une facette d’un dispositif sanitaire bien plus vaste mis en place par Barkhane pour faire face à une éventuelle contamination de ses effectifs. Le sergent-chef François précise à ce sujet : « Notre système de stockage et de distribution répond aux normes de l’OTAN. Ainsi, nous nous sommes mis en capacité de nous adapter à une éventuelle demande en oxygène plus importante, dans un contexte de pandémie de COVID ». Sur Gao, la force Barkhane est en train de déployer un atelier d’oxygène liquide (ATOL) comprenant un shelter dédié à la production d’oxygène, ainsi qu’un concentrateur d’oxygène. 

La force Barkhane s’est ainsi mise très rapidement en capacité de prendre en charge ses soldats qui seraient atteints du Covid-19. L’augmentation de la capacité de production et de stockage d’oxygène en est une facette importante. L’ensemble des mesures prises permet ainsi à la force Barkhane de prendre en charge le personnel qui serait atteint du COVID dans une logique de maillage géographique. Il tend surtout à préserver le rythme des opérations qui se poursuivent en zone des trois frontières. 

  

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA