Les missions de transport de matériel et de marchandises se poursuivent pour le groupement tactique désert logistique (GTD LOG) « Niel ». Ce dernier a déjà réalisé 8 rotations depuis son arrivée sur le théâtre, parcourant ainsi quelques 500 000 kilomètres. Fin juillet, un convoi d’une centaine de véhicules s’est rendu sur la base opérationnelle de Niamey afin d’approvisionner les bases opérationnelles françaises du Sahel avec des matériels provenant de France.
Chaque convoi est une opération à part entière avec sa phase de planification et de conduite. Tôt le matin du jour du départ, sur la base opérationnelle de Gao, le lieutenant Eric rassemble ses hommes, pour leur transmettre ses derniers ordres. Cette dernière phase préparatoire avant départ permet de rappeler les objectifs de la mission, l’itinéraire, les mesures de coordination et les points de vigilance. La centaine de véhicules prend la route depuis Gao en direction de la base de Niamey. Au total, près de 400 kilomètres séparent le la colonne de véhicules de son point d’arrivée.
Arrivés de nuit sur la base opérationnelle projetée de Niamey, débute alors ce que les logisticiens nomment « la rupture de charge ». Elle consiste à procéder méthodiquement au déchargement du matériel puis prendre en compte la cargaison pour le retour. Les logisticiens de Gao se coordonnent avec la cellule transit de Niamey. Rien n’est laissé au hasard et une liste de chargement a été préparée en amont pour définir la répartition de la ressource en prenant en compte les caractéristiques du fret, son poids, sa taille, mais également les capacités d’emport des véhicules. Les hommes du GTD LOG s’activent pour réaliser la rupture de charge, et remettre en condition leurs véhicules et leurs équipements. Ils repartent sur les routes dès le lendemain, direction Gao.
Ces convois indispensables au bon déroulement des opérations de la force Barkhane sont au cœur de la mission de ces logisticiens aguerris et habitués à surmonter les défis qu’imposent les élongations de l’immensité du Sahel, et ses conditions climatiques extrêmes pour les véhicules et les militaires. Le convoi évolue en autonomie totale dans sa zone d’opération, capable de se ravitailler en carburant et de réparer ses propres véhicules en cas de panne. La protection du convoi est assurée par une escorte. C’est le chef d’escorte, le lieutenant Vincent, qui propose une articulation tactiquement cohérente, afin que ses éléments puissent intervenir en cas de menace. Tout le long du convoi, des soldats surveillent en permanence les alentours, en mesure de détecter tout mouvement suspect, de caractériser tout danger potentiel mais également d’intervenir en cas d’agression. Pour cela, ils sont régulièrement appuyés par les forces de sécurité partenaires avec qui ils travaillent en parfaite coordination.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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