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BARKHANE : Convoi logistique entre Gao et Niamey

Mise à jour  : 29/01/2019

Du 20 décembre 2018 au 09 janvier 2019, le groupement tactique logistique (GT-LOG) Phénix a conduit une opération logistique afin de ravitailler la base de Gao, à l’est du Mali, depuis Niamey, la capitale du Niger.

Le jeudi 20 décembre 2018, un long convoi du GT-LOG s’élance de la base militaire française de Niamey au petit matin. Pour cette nouvelle mission logistique, près de 60 véhicules civils sont escortés et protégés par les militaires français. A leur tête, le capitaine Gaultier, le commandant d’unité, a la responsabilité du convoi pendant les trois semaines à venir de l’opération.

Pour cette opération, plusieurs boucles logistiques doivent être réalisées entre Gao et Niamey. « Nous mettons une dizaine d’heures pour parcourir les 540 km qui séparent les deux villes. En plus des pannes des véhicules civils, la qualité de la route, parsemée d’embuches, nous ralentit », explique le capitaine. « En l’absence de pont, nous devons parfois franchir les cours d’eau par des gués. Et même si nous sommes en saison sèche et qu’il n’y a que 50 cm d’eau, cela reste un obstacle. »

A Niamey, les éléments du GT-LOG constituent le convoi qui transporte notamment des rations, du carburant, du matériel et des véhicules blindés. Tout ce ravitaillement est arrivé depuis la France par bateau à Abidjan, en Côte d’Ivoire, avant d’être acheminé par voie routière à Niamey. Une fois arrivé à Gao, le convoi est déchargé avant d’être à nouveau chargé avec le matériel usé qui rentrera par la suite en France.

Pour protéger le convoi, le commandant d’unité bénéficie de l’appui des M2000. Ceux-ci sont en effet capable de détecter les menaces et, si besoin, d’intervenir au profit des éléments au sol. Au sein du détachement, les équipes du génie sont également mises à profit afin de contrôler les points susceptibles de constituer des menaces IED (engins explosifs improvisés).

Pour le capitaine Gaultier, ces convois offrent également l’opportunité d’établir des contacts rapprochés avec la population : « Nous sommes attentifs aux habitants, notamment dans les villages. Au Mali, chaque halte est l’occasion d’échanger avec eux. La population nous fait part de sa perception de la situation sécuritaire. Et puis, nous en profitons également pour sensibiliser les enfants aux dangers liés à la sécurité routière ». Sur la route, le passage de la force Barkhane est parfois salutaire pour certains usagers : le 28 décembre, les soldats français ont ainsi permis à un camion civil couché au milieu d’un gué de sortir d’une bien mauvaise posture.

 
Le 09 janvier, après trois semaines d’opération, le convoi protégé par le GT-LOG arrive à Gao après sa dernière boucle logistique. A l’arrivée, c’est maintenant au tour des mécaniciens d’entrer en action pour débuter la remise en condition des véhicules blindés.  

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense