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BARKHANE : Comprendre l’opération : rencontre avec le chef J3

Mise à jour  : 06/04/2020

Le colonel Hubert occupe la fonction de chef du bureau en charge des opérations, appelé J3, au sein du poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) de l’opération Barkhane. Rencontre avec cet officier supérieur qui occupe un poste clé au sein de l’opération.

Le colonel Hubert est chargé, sous les ordres du sous-chef opérations, de concevoir, planifier et conduire l’engagement de la force Barkhane.

« Je veille au bon emploi des unités terrestres. Les échanges avec elles sont quotidiens. C’est indispensable dans le processus d’élaboration des ordres et la conduite des opérations. Je porte leurs préoccupations à la connaissance du PCIAT et, en sens inverse, j’explicite les décisions prises à N’Djaména. »

Au quotidien, le colonel Hubert occupe plusieurs fonctions au sein du PCIAT. Il supervise les travaux du J35, du centre des opérations interarmées (COIA) et du JCLS.

Le J35 est en charge de la planification et de la synchronisation de l'ensemble des opérations à horizon de trois mois dans la zone d’action de Barkhane. A ce titre, il élabore les concepts d’opération et rédige les ordres qui émanent du PCIAT.

« Tout commence au J35. La mission est un défi permanent car la situation est très complexe et volatile, l’ennemi aguerri, le territoire immense et les moyens comptés » précise le colonel Hubert.

Le centre des opérations interarmées (COIA) est chargé de la conduite des opérations avec notamment, la coordination des évacuations médicales et des missions ponctuelles.

« J’ai le souci constant de la sûreté de nos unités et de l’optimisation des moyens, en essayant toujours de garder un temps d’avance, de conserver un certain recul et de penser au pire ».

Le J-ciblage large spectre (JCLS) élabore quant à lui la manœuvre d’influence militaire et de ciblage, qui intègre et synchronise les effets dans le cadre de la manœuvre globale, pilotée par le J35. Il permet la cohérence des cibles et des objectifs au sein des opérations.

« Ce bureau est une boîte à outils qui a pour mission de définir et planifier les effets militaires, cinétiques ou non-cinétiques, mais toujours un peu sensibles et de portée opérative, par exemple, en intègrant dans chaque opération des actions de coopération civilo-militaires (CIMIC), au profit de la population locale. »

Pour le colonel Hubert, ce métier de chef J3 de l’opération Barkhane est à la fois passionnant, très exigeant et source de fierté : « De ma position, je témoigne de l’excellence de nos unités, leur professionnalisme, leur courage, leur abnégation et leur incroyable ténacité dans le combat. »

   
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA