BARKHANE : Commandos et hélicoptères, actions combinées pour une réaction rapide

Alors qu’un drone survole le Liptako à la recherche d’activités GAT, un hélicoptère Tigre du Groupement tactique désert Aérocombat (GTD-A) effectue un vol de reconnaissance dans le Gourma.

Le drone repère une cinématique suspecte puis confirme la présence d’un individu armé à moto. En même temps, plus à l’ouest, un hélicoptère d’attaque Tigre détecte et fixe un homme armé au comportement suspect sur une moto pour éviter son exfiltration.

Sur la Plateforme opérationnelle désert (PfOD) de Gao, les commandos sont en alerte, prêts à être engagés. Le Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) décide alors d’intervenir. Le GTD-A déclenche simultanément trois hélicoptères Caïman afin de mettre en place des commandos sur les deux lieux d’activité GAT. Rompus aux techniques de l’aérocombat, un groupe de commandos embarque dans deux hélicoptères pour l’interception de la cible repérée par le drone tandis qu’un autre groupe s’envole vers le lieu du contact du Tigre.

Dans le Gourma, après avoir posé près de l’objectif, appuyés par les hélicoptères de reconnaissance d’attaque, les commandos sécurisent la zone, coiffent rapidement leur cible, la saisissent et effectuent le premier niveau d’exploitation. La récupération est ensuite rapide.

Dans le Liptako, la dépose du groupe est fulgurante et fluide. Appuyés également par des hélicoptères de combat et renseignés en permanence sur la situation par le drone toujours sur zone, les commandos se déploient sur l’objectif. Après avoir sécurisé la zone, ils saisissent l’ensemble des ressources d’intérêt.

Il faut agir vite car le temps d’intervention est calqué sur celui des hélicoptères. L’expérience acquise par les commandos dans ce domaine leur permet de procéder avec minutie et efficacité. L’exploitation de site terminée, les commandos rembarquent dans les Caïman et reviennent à Gao.

Au bilan plusieurs GAT ont été neutralisés et du matériel a été saisi dont 3 AK47 et deux motos.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.