Le 15 décembre, un Atlantique 2 de la Marine Nationale s’est posé sur la base aérienne projetée de Niamey, au Niger. Son équipage va œuvrer pendant plusieurs mois au profit de la force Barkhane.
Appareil à l’origine de patrouille maritime à long rayon d'action, l’avion Atlantique (ATL2) est cependant régulièrement engagé au Sahel au profit de l’opération Barkhane. Dans cette configuration, il appuie les opérations des forces terrestres. En effet, grâce à ses capacités ISR (intelligence, surveillance and reconnaissance), l’aéronef de la Marine nationale vient compléter l’action de la composante aérienne mise en œuvre sur le théâtre de Niamey.
Avec sa technologie et son endurance, l’aéronef dispose de différents moyens de détection lui permettant d’opérer de jour comme de nuit. « L’ATL2 est un véritable couteau suisse, il fait preuve d’une grande polyvalence. Nous réalisons ce que l’on appelle du recueil de renseignements d’origine électromagnétique (ROEM) et du renseignement d’origine images (ROIM) » explique le lieutenant de vaisseau Thomas, membre d’équipage. « Nous participons également à des vols de reconnaissance et à des missions de coordination de l’action des MIRAGE 2000D. Nous pouvons enfin conduire des actions offensives en autonome ».
Son équipage est composé de dix marins spécialistes, soit deux pilotes, un mécanicien, un officier coordinateur tactique, cinq opérateurs électroniciens et un observateur. Le lendemain de son arrivée, l’aéronef entamait sa première mission aux côtés des aviateurs de la base aérienne projetée.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense