Opérations
Du 8 au 18 juin le sergent-chef Etienne a participé à l’opération ACONIT dans la région du Liptako, au Mali et au Niger. Déployé sur le terrain en tant qu’infirmier au sein d’une unité du groupement tactique désert 1 (GTD 1) de la force Barkhane, il revient sur le rôle des infirmiers en opération.
Afin de devenir infirmier, le sergent-chef Etienne a suivi une formation militaire initiale de huit mois à Saint-Maixent l’école. Il a ensuite rejoint l’école paramédicale des armées de Toulon pour trois ans d’où il est ressorti avec un diplôme d’infirmier. Par la suite, il a suivi différentes formations universitaires pour se spécialiser en médecine de guerre et de catastrophe, et exerce aujourd’hui au centre médical de Fontevraud.
Depuis plusieurs mois, il est déployé sur la base de Gao où il est rattaché avec son équipe de santé, à la compagnie des « Bouc » du GTD 1. Il explique : « en tant qu’infirmier, il faut vite se faire connaître au sein de l’unité à laquelle on va être rattaché pendant le mandat. Il est nécessaire d’expliquer quelle est ma fonction, et où je dois me situer dans le groupe pour être le plus efficace. La préparation est très utile pour ce point ». Premier maillon de la chaîne médicale, l’infirmier, aidé des « auxiliaires sanitaires », a un rôle capital dans le déroulement d’une mission. Il est un des points indispensables de la chaîne santé mis en œuvre lors de chaque opération. Au fil du mandat, une réelle confiance s’instaure entre soldats et infirmiers. « On doit être très serein, maîtriser ses connaissances sur le bout des doigts et ne pas douter. La maîtrise des procédures est essentielle dans les situations d’urgence. »
L’intensité des opérations dans lesquels ils sont engagés, et l’âpreté du climat les obligent à être en bonne condition physique, comme tous les autres combattants. « Un bon infirmier sur le terrain doit être robuste pour supporter les équipements et les conditions climatiques souvent très rudes. Le personnel de santé suit, en effet, la section ou la compagnie qu’il soutient partout où elle est déployée. »
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
