BARKHANE : A bord du Transall en opération

L’objectif de cette mission d’aéroportage est de livrer à Gao trois palettes comprenant des pièces mécaniques des hélicoptères du groupement tactique désert aérocombat (GTD-A). Des colis postaux en provenance de France complètent également ce chargement de près de cinq tonnes. Brevetée pilote de transport depuis 2015, le capitaine Sarah, 28 ans, aux commandes du C-160 explique : « Les pièces que nous transportons sont classées Aircraft on ground (AOG). Cette mention signifie que leur transport est indispensable et urgent pour la conduite des opérations à venir. »

Dès son arrivée à Gao, l’équipage décharge les palettes et récupère 13 militaires britanniques du détachement Chinook, arrivés en fin de mandat. L’avion redécolle aussitôt pour Niamey et  l’équipage retrouve alors la piste d’atterrissage nigérienne quelques heures seulement après l’avoir quittée.

Presque chaque jour, le C-160 Transall réalise des missions tactiques de transport à travers la bande sahélo-saharienne. Actuellement, deux C-160 Transall sont déployés sur la base aérienne projetée de Niamey. En 2018, ce doyen du transport de l’armée de l’air a réalisé plus de 1700 heures de vol, transporté plus de 1 700 tonnes de fret et 12 000 passagers. Près de 60 largages par air ont également été réalisés.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.