En mars 2021, l’armée de l’Air et de l’Espace a fêté ses 25 ans d’expérimentation et d’emploi de drones. Le 5 mars, le drone MQ-9 Reaper, déployé depuis plus de sept ans au profit de l’opération BARKHANE, a dépassé la barre symbolique des 40 000 heures de vol au-dessus du territoire sahélien.
Mis en œuvre à partir de la Base aérienne projetée (BAP) de Niamey par le personnel de la 33e escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque, les Reaper constituent un système de combat polyvalent, discret et complémentaire aux missions des avions de chasse déployés sur le théâtre d’opérations. « Les Reaper sont devenus incontournables aux missions en bande sahélo-saharienne grâce à leur persistance, leur discrétion et l’expertise de leurs équipages qui réalisent des missions de renseignement et de riposte en temps réel », explique le lieutenant-colonel Samuel, commandant le détachement drone de la BAP. Depuis le mois de décembre 2019, le MQ-9 Reaper français est aussi en mesure de délivrer des munitions.
Les équipages agissent ainsi sur l’ensemble du spectre des missions : de la recherche de renseignements à l’engagement armé en passant par des suivis de cibles dans la durée et en toute discrétion. Ces aéronefs de plus de 20 mètres d’envergure sont « complémentaires aux avions de combat avec lesquels ils entretiennent une étroite collaboration ».
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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