Opérant depuis un mois dans le Liptako en autonomie, le groupement tactique désert (GTD) « Altor » a été engagé conjointement avec les forces armées nigériennes pour lutter contre les groupes armés terroristes qui sévissent dans cette région. Le 1ère classe Willem est un des soldats du groupement « Altor ». Tireur mini-mitrailleuse (MINIMI), une mitrailleuse légère de conception belge déployée au sein des groupes de combat d’infanterie, il témoigne de son expérience en cours, au sein de la force Barkhane.
Le légionnaire de première classe Willem est déployé dans le Liptako nigérien depuis plus d’un mois. Ce jeune sud-africain de 22 ans s’est engagé à la Légion étrangère en mai 2017 où il a suivi l’instruction initiale au 4e régiment étranger à Castelnaudary, à la suite de laquelle il a été sélectionné pour servir au 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP) à Calvi. Déployé depuis mi-janvier au sein de l’opération Barkhane, ce soldat fait partie des premiers renforts arrivés dans la bande Sahélo-Saharienne (BSS) suite à la décision du Président de la République de janvier 2020 de renforcer le dispositif militaire.
« Avec mon unité, nous étions en mission de courte durée en République de Côte d’Ivoire. Pendant trois mois nous nous entraînions au sein du 43e bataillon d’infanterie de marine (43e BIMa), et puis un jour, notre chef de corps nous a annoncé que nous partions au Niger, armer un nouveau groupement tactique désert de la force Barkhane. » Depuis la fin de l’année 2019, le 2e REP armait en partie le contingent tournant des Forces Françaises en Côte d’Ivoire (FFCI), une force prépositionnée prête à être déployé dans la région en permanence.
« Cet engagement au sein de la force Barkhane constitue ma première opération extérieure. Je me sens prêt, mes camarades comptent sur moi. » Le 1ère classe Willem détaille son rôle au sein de son groupe de combat et l’apport de son armement. « Dans un groupe de combat chacun a sa fonction, ma mission est d’appuyer mes coéquipiers lors des phases de progression, d’assurer leur protection. La MINIMI peut délivrer une importante puissance de feu. C’est essentiel pour le groupe, qui sait que je contribuerai à prendre l’ascendant en cas d’action contre un groupe armé terroriste ».
Le groupement « Altor » opère loin des bases françaises, dans des conditions particulièrement exigeantes qui forcent l’admiration au regard de l’environnement et des conditions climatiques rudes. « Cela fait plus d’un mois que nous avons quitté Abidjan et après un court passage à Niamey, nous sommes désormais en permanence sur le terrain. Le quotidien, c’est ration de combat tous les jours, et opérations ! Le VAB (véhicule de l’avant blindé) est notre maison roulante et nous ne dormons jamais deux fois au même endroit. C’est une mission très rustique mais il y a une vraie cohésion au sein de notre groupe. Nous vivons ce pour quoi nous nous sommes entraînés et préparés ! »
Le GTD « Altor » participe directement à l’accentuation de la pression voulue sur les groupes armés terroristes qui agissent dans la zone des trois frontières, en particulier contre l’état islamique au grand Sahara (EIGS). Son action s’inscrit en complément de celles réalisées par les autres groupements de la force Barkhane, les forces armées partenaires et la force conjointe du G5-Sahel, qui ont obtenu des résultats significatifs ces dernières semaines dans cette région.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense