Éléments français au Sénégal : formation au profit du bataillon d’artillerie de Dakar

La première partie de l’instruction opérationnelle a été consacrée à la mise à jour des connaissances théoriques en artillerie et à l’évaluation du niveau de chaque équipe.

« Nous avons rapidement constaté que nos camarades sénégalais étaient passionnés et qu’ils avaient un bon niveau technique », a expliqué l’adjudant-chef Richard du 35^e Régiment d’artillerie parachutiste (RAP) de Tarbes et chef du détachement d’instruction des EFS. « Nous avons par conséquent réadapté notre emploi du temps pour aller plus en profondeur dans la formation ».

Le 2^nd volet de la formation a été rythmé par des exercices de synthèse dans la région de Thiès. Ils ont notamment consisté en la recherche de zones d’implantation des pièces d’artillerie, la prise en compte de l’environnement par les équipes de topographie, mais également une mise en situation opérationnelle réaliste. Sur ce dernier point, ce sont, par exemple, les conditions de pénibilité et de fatigue qui ont été mises en avant, la mise en place des militaires et de leurs matériels se faisant sans véhicules.

« Nous avons simulé des objectifs réels en déplacement, comme en situation de combat » a poursuivi l’artilleur. « L’arrivée des coups fictifs était marquée par des fumigènes que nous déclenchions afin de faire travailler nos frères d’arme sur les ordres de tir. Quand on est passionné, on est bon. Ils ont vraiment bien travaillé durant cette formation ».

Pôle de coopération régionale pour l’Afrique de l’ouest, les EFS réalisent des missions de formation au profit des armées qui en expriment le besoin. Un effort tout particulier est réalisé au profit des forces armées du Sénégal qui héberge ce dispositif singulier. En 2019, les EFS ont formé près de 6600 militaires par le biais de 260 actions de formation, contribuant ainsi à la montée en puissance des armées des pays du G5 sahel et d’unités engagées dans des opérations de maintien de la paix.