Du 8 juin au 4 juillet 2020 à Bakel, ville située sur le haut fleuve Sénégal, 150 gendarmes sénégalais ont été formés, dans le respect strict des gestes barrières imposé par la pandémie de la COVID-19, par des spécialistes des éléments français au Sénégal (EFS) dans le domaine du tir au combat.
Maîtrise opérationnelle de l’armement léger, réglage des armes, tirs de 25 à 200 m avec des prises de positions intermédiaires (accroupis, à genoux, etc.) ou encore tirs réflexes à distance réduites, les gendarmes, affectés principalement au sein de l’escadron de surveillance et d’intervention de Bakel, ont suivi cette formation spécialement adaptée pour qu’ils puissent tirer avec leurs armes de dotation de type M4 et leurs M16.
« L’instruction de tir au combat est incontournable », a déclaré le sergent-chef Jérôme, moniteur ISTC du 3e Régiment d’artillerie de Marine (RAMa), déployé au sein des EFS. « Avec cette formation, nos frères d’armes sénégalais vont gagner en sécurité, en rapidité et en précision de tir ».
Escadron de surveillance et d’intervention, légion de gendarmerie d’intervention, formateurs de l’école des sous-officiers de Fatick, et autres unités, les militaires Sénégalais ont suivi une formation intensive, durant 1 mois, dans les domaines du secourisme au combat, de la détection d’engins explosifs improvisés, du combat d’infanterie, de l’instruction de tir au combat et de la judiciarisation prévôtale. Ce détachement d’instruction opérationnelle (DIO) pluridisciplinaire de grande envergure avait pour objectif de contribuer à la montée en puissance des unités destinées à assurer le contrôle des espaces frontaliers.
Composante clef dans la conduite de la stratégie globale de la France en Afrique de l’ouest, les EFS réalisent des missions de formation des armées nationales, au Sénégal pour 25% d’entre elles comme dans quinze autres pays d’Afrique. En 2019, les DIO des EFS ont formé près de 6600 militaires via environ 260 actions de formation, contribuant notamment à la montée en puissance d’unités de la MINUSMA et des armées du G5 sahel.
Créés le 1er août 2011, suite au traité signé entre la France et le Sénégal, les 400 éléments français au Sénégal (EFS) constituent, à Dakar, un « pôle opérationnel de coopération » (POC) à vocation régionale, dont les principales missions consistent à assurer la défense et la sécurité des intérêts et des ressortissants français, appuyer nos déploiements opérationnels dans la région et contribuer à la coopération opérationnelle régionale. Les EFS disposent par ailleurs de la capacité d’accueillir, de soutenir voire de commander une force interarmées projetée.
Sources : État-major des armées
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