Les spécialistes artillerie des Éléments français au Sénégal (EFS) ont formé leurs frères d’armes sénégalais du bataillon MINUSMA 10, du 5 au 16 octobre 2020, au centre d’entraînement tactique de Thiès.
Analyser le terrain, choisir la bonne implantation pour la mise en batterie des mortiers, français et sénégalais ont travaillé de concert pour préparer au mieux les artilleurs qui seront prochainement déployés au sein de leur bataillon MINUSMA 10 dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINSUMA).
« Nous avons revu ensemble les fondamentaux » a expliqué l’adjudant-chef Richard, spécialiste du 35e Régiment d’artillerie parachutiste (RAP) de Tarbes et chef du détachement artillerie des EFS. « Maintenant que nous sommes dans une phase d’application, nous ajoutons de la difficulté comme par exemple des paramètres de vitesse et de tactique dans la mise en œuvre des pièces de mortier. Nous débriefons ensuite afin de déterminer les points à améliorer ».
Conception des ordres, zones d’effort de feu, mises en place chronométrées des pièces, orientation ou encore camouflage, les artilleurs se sont entrainés de façon intensive durant 15 jours avec beaucoup d’exercices pratiques.
« Passer de la théorie à la pratique c’est passer de la carte au terrain. Et c’est toujours le terrain qui commande » a conclu l’adjudant-chef des EFS.
Cette formation artillerie s’inscrivait dans un ensemble d’instructions opérationnelles pluridisciplinaires de grande envergure dont l’objectif était de contribuer à la montée en puissance du bataillon sénégalais MINUSMA 10. Plus de 40 spécialistes des EFS ont formé les 850 militaires nouvellement affectés au sein du bataillon interarmées, dans les domaines des techniques d’état-major, de l’infanterie, du génie avec en particulier la lutte contre les engins explosifs improvisés, du secourisme au combat ou encore du guidage aérien.
Pôle de coopération régionale pour l’Afrique de l’ouest, les EFS réalisent des missions de formation au profit des armées locales, à la demande des pays partenaires. Ces formations s’inscrivent dans le cadre d’une véritable stratégie capacitaire pour consolider certaines unités dans de nombreux domaines : instruction, entrainement, équipement et maintenance, gestion des ressources humaines et doctrine d’emploi. L’objectif est de pouvoir, ensemble, générer des armées d’emploi capables de produire des effets opérationnels significatifs et durables face aux crises sécuritaires qui touchent la sous-région. Un effort tout particulier est réalisé au profit des forces armées du Sénégal qui héberge ce dispositif singulier
Sources : État-major des armées
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