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EFS : Formation infanterie et judiciarisation au profit des gendarmes sénégalais de Bakel

Mise à jour  : 16/07/2020

150 gendarmes sénégalais, principalement affectés à l’escadron de surveillance et d’intervention de Bakel - ville située sur le haut fleuve Sénégal, à proximité des frontières mauritanienne et malienne - ont suivi une formation mixte infanterie et judiciarisation du 8 juin au 4 juillet 2020. Ce détachement d’instruction opérationnel (DIO) avait la particularité d’être conjointement réalisé par des spécialistes infanterie et des gendarmes de la prévôté des éléments français au Sénégal.

« La préparation, c’est 80 % de la mission », explique l’adjudant Chris, spécialiste infanterie des EFS. « Sur ma partie, j’apporte les connaissances dans le domaine de l’orientation, la reconnaissance du terrain, la reconnaissance de zone et le choix d’un bon emplacement afin de garder l’effet de surprise ».

Les instructeurs français préparent leurs frères d’armes sénégalais à la mise en place de check-point en vue de réaliser dans les jours à venir un grand exercice de synthèse. Respect de la personne, déontologie, cadre légal et application de la loi sénégalaise pour la partie gendarmerie sont enseignées en complémentarité des fondamentaux infanterie tels que l’escorte de combat ou la prise en compte de cas non-conformes.

« Ce DIO spécifique qui mixe le volet infanterie avec l’aspect judiciarisation, c’est la force et la loi », poursuit le major Didier, commandant la brigade prévôtale de Dakar et spécialiste judiciarisation au sein du détachement français. « Les actions militaires engagées par chaque gendarme découlent sur des actions judiciaires qui ne doivent, en aucun cas, être entachées de nullité ».

Escadron de surveillance et d’intervention, légion de gendarmerie d’intervention, formateurs de l’école des sous-officiers de Fatick, et autres unités, les militaires Sénégalais ont suivi une formation intensive, durant 1 mois, dans les domaines du secourisme au combat, de la détection d’engins explosifs improvisés, du combat d’infanterie, de l’instruction de tir au combat et de la judiciarisation prévôtale. Ce DIO pluridisciplinaire de grande envergure avait pour objectif de contribuer à la montée en puissance des unités destinées à assurer le contrôle des espaces frontaliers.

Composante clef dans la conduite de la stratégie globale de la France en Afrique de l’ouest, les EFS réalisent des missions de formation des armées nationales, au Sénégal pour 25% d’entre elles comme dans quinze autres pays d’Afrique. En 2019, les détachements d’instruction opérationnelle (DIO) des EFS ont formé près de 6600 militaires via environ 260 actions de formation, contribuant notamment à la montée en puissance d’unités de la MINUSMA et des armées du G5 sahel.

      

   

Créés le 1er août 2011, suite au traité signé entre la France et le Sénégal, les 400 éléments français au Sénégal (EFS) constituent, à Dakar, un « pôle opérationnel de coopération » (POC) à vocation régionale, dont les principales missions consistent à assurer la défense et la sécurité des intérêts et des ressortissants français, appuyer nos déploiements opérationnels dans la région et contribuer à la coopération opérationnelle régionale. Les EFS disposent par ailleurs de la capacité d’accueillir, de soutenir voire de commander une force interarmées projetée.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA