EFS : Formation génie au profit des gendarmes sénégalais

Au cours de la première semaine, les gendarmes ont tout d’abord appris à réaliser des fouilles opérationnelles élémentaires : fouille d’individus, de véhicules et sensibilisation aux explosifs, mines et munitions conventionnelles. Le programme élaboré par le détachement français comportait une phase théorique et des mises en application pratique.

« Je leur ai expliqué les points d’attention, les risques encourus et les dégâts occasionnés par ce type d’explosif », explique l’adjudant Raphaël des EFS, spécialiste contre les engins explosifs improvisés (IED - Improvised explosive device) depuis 14 ans. « Ils savent maintenant ce qu’il ne faut pas faire et sont capables de mettre en place les mesures de sauvegarde et de protection ».

La seconde partie de la formation a été consacrée à la lutte contre IED, avec pour objectif de travailler sur les ouvertures d’itinéraires.

« Ils ont effectué des exercices particulièrement réalistes », poursuit le sapeur des EFS. « Je les ai fait embarquer dans des véhicules alors que j’avais préparé des incidents (pièges ou non), sur la route. Ils ont appliqué avec succès les procédures de sauvegarde du personnel et du matériel ». 

Pôle de coopération régionale pour l’Afrique de l’Ouest, les EFS réalisent des missions de formation au profit des armées locales, à la demande des pays partenaires. Ces formations s’inscrivent dans le cadre d’une véritable stratégie capacitaire pour consolider certaines unités dans de nombreux domaines : instruction, entraînement, équipement et maintenance, gestion des ressources humaines et doctrine d’emploi. L’objectif est de pouvoir, ensemble, générer des armées d’emploi capables de produire des effets opérationnels significatifs et durables face aux crises sécuritaires qui touchent la sous-région. Un effort tout particulier est réalisé au profit des forces armées du Sénégal qui héberge ce dispositif singulier.