Du 8 au 20 décembre 2019, à proximité de Cotonou, 30 sapeurs de la section génie-combat du 1er bataillon du génie des forces armées béninoises ont été formés dans le domaine contre IED (engin explosif improvisé ou improvised explosive device) par les spécialistes des éléments français au Sénégal (EFS).
« Intervention contre-IED, recherche et détection, ouverture d’itinéraires pour permettre aux convois amis d’emprunter un itinéraire en étant protégé du risque mines et IED, les sapeurs béninois ont suivi des formations identiques aux nôtres », a expliqué le capitaine Pierre-Alain, commandant le détachement d’instruction opérationnel.
La première semaine a été consacrée aux rappels des fondamentaux tels que les modes opératoires pour s’approcher et intervenir sur une mine, l’observation et la détection, la prise de mesures de sauvegarde et le déploiement d’une équipe. Le deuxième volet de la formation a mis en situation les stagiaires durant des exercices réalisés à l’extérieur du camp d’entrainement militaire.
« Chef de section, chefs de groupes et militaires du rang, chaque catégorie de spécialistes a été entrainée et a atteint un niveau qui permettra à nos partenaires béninois d’intervenir sur des théâtres d’opérations en prenant le moins de risques possible » a conclu le capitaine Pierre-Alain.
Composante clef en vue de la stabilisation en Afrique, les EFS ont réalisé des missions de formation des armées nationales, au Sénégal pour 25% d’entre elles comme dans quinze autres pays d’Afrique de l’ouest. En 2019, les détachements d’instruction opérationnelle (DIO) des EFS ont formé près de 6 500 militaires via environ 260 actions de formation, contribuant notamment à la montée en puissance d’unités de la MINUSMA et de la force conjointe du G5 sahel.
Créés le 1er août 2011, suite au traité signé entre la France et le Sénégal, les 350 éléments français au Sénégal (EFS) constituent, à Dakar, un « pôle opérationnel de coopération » (POC) à vocation régionale, dont les principales missions consistent à assurer la défense et la sécurité des intérêts et des ressortissants français, appuyer nos déploiements opérationnels dans la région et contribuer à la coopération opérationnelle régionale. Les EFS disposent par ailleurs de la capacité d’accueillir, de soutenir voire de commander une force interarmées projetée.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense