Du 6 au 18 mai 2018, le détachement d’assistance opérationnelle « feux dans la profondeur » des éléments français au Sénégal a mené deux détachements d’instruction opérationnelle au profit des forces armées togolaises.
Le premier concernait le mortier de 100 mm au profit de 31 stagiaires des sections d’appui d’unité d’infanterie des forces armées togolaises. Le second, en parallèle, s’adressait à 26 commandants d’unité, chefs de section ou adjoints de sections d’unités de mêlée et avait pour objet la demande d’appui feux. Ces deux formations se sont déroulées au centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix situé dans les quartiers nord-est de Lomé.
Le détachement togolais se préparant à servir au sein de la MINUSMA, l’instruction « mortier de 100 mm » lui a permis de mettre en place les savoir-faire spécifiques à la mission qui l’attendait. Les stagiaires connaissant déjà bien leur matériel, l’équipe de formateurs a accentué son instruction sur des exercices de mise en batterie inopinée depuis leurs véhicules, de défense de camp avancé et de mise en œuvre du mortier pour du tir « à vue » ou du tir « indirect ».
Dans le même cadre de projection, le détachement d’instruction opérationnelle « demande d’appui feux » était complémentaire au premier. En effet, il a permis aux chefs de section des unités appuyées d’appréhender les techniques de la demande d’appui feux et du réglage de tirs, en s’appuyant sur les bases de la topographie et du dialogue interarmes. Les chefs des sections ont pu réaliser en fin de formation des exercices cohérents conjointement avec le groupe mortier, et ainsi leur faire réaliser des tirs indirects (fictifs).
Le bilan de ces deux formations est d’autant plus positif qu’il a permis de combiner la formation des servants de mortiers et des unités ayant besoin de ces appuis. La cérémonie de remise des attestations de stage, au cours de laquelle les autorités ont insisté sur l’importance de la coopération avec la France et en particulier la coopération opérationnelle avec les éléments français au Sénégal, a montré l’attachement réciproque des deux pays.
Créés le 1er août 2011, suite au traité signé entre la France et le Sénégal, les 350 éléments français au Sénégal (EFS) constituent, à Dakar, un « pôle opérationnel de coopération » (POC) à vocation régionale, dont les principales missions consistent à assurer la défense et la sécurité des intérêts et des ressortissants français, d’appuyer nos déploiements opérationnels dans la région et de contribuer à la coopération opérationnelle régionale. Les EFS disposent par ailleurs de la capacité d’accueillir, de soutenir voire de commander une force interarmées projetée.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense