Jeune entité, les éléments français au Sénégal (EFS) mettent en œuvre des partenariats « sur mesure » au sein de l’Afrique de l’Ouest. Ils délivrent des formations, à la demande des pays partenaires, qui contribuent à consolider les capacités des armées africaines dans le cadre de l’architecture de paix et de sécurité. Acteurs clés du renforcement des armées africaines, les EFS ont réalisé en 2019 près de 260 actions de formations.
Plus de 6600 soldats formés et entrainés
Durant l’année, les instructeurs du pôle de coopération Afrique de l’ouest des EFS ont formés et entrainés plus de 6600 soldats. Près de 75% de ces soldats ont par la suite été engagés dans des opérations extérieures comme intérieures.
Des formations multi-domaines
Les instructeurs des EFS ont concentré leurs efforts sur la qualité des formations. Dans ce domaine, les spécialistes ont mis en œuvre des formations multi domaines sur du long terme pour la construction capacitaire d’outil de combat performant. Aujourd’hui, nous pouvons saluer le niveau technique élevé atteint par des unités tels que les sections d’appuis spécialisées du bataillon des commandos des forces armées sénégalaises ou encore les forces spéciales mer sénégalaises et ivoiriennes occupant le haut du spectre.
De la formation des formateurs à l’emploi des formateurs
En 2019, les EFS auront formé près de 300 moniteurs ISTC (instruction sur le tir de combat), 150 moniteurs de secours au combat, 75 moniteurs contre-IED (Improvised Explosive Devices) et 45 médecins au secourisme de combat de niveau trois. En outre, afin d’accroitre la capitalisation des compétences acquises, de nombreuses actions de formation ont été conduites de concert avec des instructeurs des pays partenaires. L’amalgame d’instructeurs africains dans les équipes d’instructeurs français s’inscrit dans l’approche des EFS de passer progressivement d’une logique de « formation des formateurs » à celle « d’emploi des formateurs ». Il s’agit en outre, d’un levier prometteur pour accélérer la montée en compétences des armées ouest africaines et la diffusion des bonnes pratiques.
En 2020, l’effort en détachement d’instruction opérationnelle (DIO) sera porté sur les pays du Golfe de Guinée
Pour 2020, les priorités se concentreront sur l’opérationnalisation de la force G5 Sahel, des forces armées de Côte d’Ivoire, des unités francophones de la MINUSMA et des forces armées sénégalaises. Cette année l’effort se portera sur trois axes majeurs: la structuration des commandements nationaux, la mise en réseau des états-majors nationaux ainsi que l’accompagnement dans la durée d’unités dites de « Première ligne », aptes à exploiter le renseignement.
282 actions de coopération planifiées
Cette année, les EFS ont planifié 282 actions de coopération pour répondre aux besoins des partenaires et contribuer à la montée en puissance de l’architecture de paix et de sécurité en Afrique de l’Ouest. Face à la demande d’actions de formation qui dépasse les capacités d’instruction, le plan de coopération des EFS s’ouvre aux contributions d’autres armées. Tel est le cas notamment au travers de la mise en œuvre d’un DIO franco-britannique au Libéria et de l’emploi d’un instructeur espagnol au sein d’un DIO état-major.
Créés le 1er août 2011, suite au traité signé entre la France et le Sénégal, les 350 éléments français au Sénégal (EFS) constituent, à Dakar, un « pôle opérationnel de coopération » (POC) à vocation régionale, dont les principales missions consistent à assurer la défense et la sécurité des intérêts et des ressortissants français, appuyer nos déploiements opérationnels dans la région et contribuer à la coopération opérationnelle régionale. Les EFS disposent par ailleurs de la capacité d’accueillir, de soutenir voire de commander une force interarmées projetée.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense