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EFS : 51 stagiaires de 17 nations formés conjointement en matière de tir de combat à Thiès

Mise à jour  : 24/10/2019

Du 30 septembre au 11 octobre 2019, des moniteurs d’instruction de tir au combat (ISTC) de l’unité de coopération régionale des éléments français au Sénégal (EFS) ont conjointement réalisé, avec des moniteurs ISTC sénégalais, un détachement d’instruction opérationnelle (DIO) à Thiès. Au total, 51 stagiaires élèves officiers issus de 17 pays tels que le Sénégal, le Mali, Djibouti ou encore la Cote d’Ivoire, ont été formés à l’école d’application d’infanterie de Thiès.

Des manipulations opérationnelles de l’armement léger à des mises en pratique, en passant par des tests chronométrés, les stagiaires ont suivi un entrainement complet, dirigé par des spécialistes sénégalais, moniteurs ISTC qui avaient eux-mêmes été formés par les EFS en mars 2019.

« Nous avons travaillé main dans la main avec nos partenaires sénégalais », a expliqué le lieutenant Guillaume, chef du DIO. « Grâce à eux et au bon niveau des stagiaires, nous avons imprimé un bon rythme de formation. Nous avons dépassé nos objectifs et obtenu un niveau homogène ». Ces DIO conduits de concert avec des instructeurs sénégalais s’inscrivent dans l’approche des EFS de passer progressivement de la « formation des formateurs » à « l’emploi des formateurs », l’un des leviers utilisés pour renforcer l’autonomie des armées ouest africaines et leur appropriation sécuritaire.

Sur le champ de tir de Mont Rolland, les élèves officiers ont répété inlassablement les gestes incontournables qui caractérisent l’ISTC : le « drill ». « Le drill nous permet d’inculquer des automatismes », poursuit l’officier. « Réagir rapidement avec des gestes fluides, être en recherche constante d’efficacité et de sécurité lors des tirs ». Il s’agit là d’un apprentissage fondamental pour agir efficacement dans des situations de combat au cours desquelles seuls les réflexes sauvent. « J’ai pu constater que nos camarades s’acheminent vers une complète autonomie en matière de formation des « tireurs ». Cela devient une compétence reconnue régionalement ».

S’inscrivant dans une manœuvre d’ensemble, les EFS mettent en œuvre des coopérations adaptées aux besoins de leurs différents partenaires au sein de leur zone de responsabilité permanente (ZRP). Ils délivrent des formations, à la demande des pays partenaires, qui visent à consolider les capacités des armées africaines dans le cadre de l’architecture de paix et de sécurité. Composante clef dans la conduite de la stratégie préventive conduite par la France en Afrique, les EFS ont réalisé en 2018 près de 270 actions de coopérations au profit de 12 armées partenaires au sein de la ZRP.

Créés le 1er août 2011, suite au traité signé entre la France et le Sénégal, les 350 éléments français au Sénégal (EFS) constituent, à Dakar, un « pôle opérationnel de coopération » (POC) à vocation régionale, dont les principales missions consistent à assurer la défense et la sécurité des intérêts et des ressortissants français, appuyer nos déploiements opérationnels dans la région et contribuer à la coopération opérationnelle régionale. Les EFS disposent par ailleurs de la capacité d’accueillir, de soutenir voire de commander une force interarmées projetée.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense