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Article SINGAPORE AIRSHOW 2022

Mise à jour  : 04/03/2022

Le salon SINGAPORE AIRSHOW 2022 s’est déroulé du 15 au 18 février 2022. Malgré la situation  de crise sanitaire, tout a été fait pour que le salon se déroule dans les meilleures conditions possibles. Les 600 exposants ont pu présenter leurs différents produits à des délégations militaires étrangères, aux professionnels du domaine et aux quelques médias étrangers et locaux.

L’édition 2022 reste un salon de reprise et de redémarrage de l’activité tant militaire que civile. Les grandes entreprises aéronautiques internationales étaient présentes malgré le contexte sanitaire compliqué.  La présence étrangère s’est limitée aux pays partenaires de Singapour, notamment Israël, les Etats-Unis et des pays européens. A l’occasion de ce salon, l’Inde et le Brésil ont participé pour la première fois.

En préambule, petit point sur le parking dominé par une présence des forces aériennes singapouriennes, américaines et les européens avec Airbus. Les forces singapouriennes ont notamment présenté les derniers équipements européens récemment acquis : l’hélicoptère H225M de chez Airbus, l’avion multirôle et de ravitaillement en vol A330MRTT ainsi que le système d’arme sol-air Aster 30 de MBDA.

Seules nouveautés militaires à signaler, la première présentation de l’avion de combat léger de fabrication indienne, le LCA Mk-1A. Il s’agit de la dernière version équipée d’une perche de ravitaillement en vol et d’une avionique moderne. Une forte délégation indienne accompagnait ce détachement. Le pilote de démonstration assurait un vol par jour, ce qui a permis de découvrir les qualités de vol de l’avion ainsi que sa manœuvrabilité.

LCA Mk-1A

On notera ensuite la démonstration en vol, tout en puissance et agilité, du F-35B par l’US Marine Corps, qui finalise sa présentation par un passage en mode « hovering » avec la tuyère à poussée dirigée, permettant à l’avion d’évoluer en stationnaire.

F 35 B

La maquette échelle 1 du Turkish Fighter a été présentée pour la première fois en Asie par Turkish Aerospace sur le parking du Singapore Airshow 2022. Cette présentation avait pour but de démontrer la volonté turque d’être un acteur majeur dans le domaine de l’avion de combat de nouvelle génération, et de rechercher également des partenaires pour la finalisation du projet. Il s’agit d’un avion de combat de 4e génération, doté des dernières technologies associées : un radar à antenne active, des contre-mesures et un armement moderne de précision. La panoplie des armements annoncés était présentée devant la maquette. Le roulage de l’avion est prévu pour 2023 avec un premier vol en 2025.

Turkish Fighter

Dans le hall d’exposition …

ST Engineering le moteur de l’industrie de défense singapourienne

Le complexe militaro-industriel singapourien semble reposer en majorité sur la société ST Engineering et ses différentes joint-ventures. Le salon Singapore Airshow est la principale vitrine d’exposition des produits et des concepts développés par la société ST Engineering dans le domaine de la défense et de la sécurité. Le stand comportait trois espaces dont deux consacrés à l’industrie de défense et de sécurité.

Domaine aéronautique

Afin de lutter contre les émeutes et autres manifestations, ST Engineering propose une solution baptisée « Less-Than-Lethal UAV ». Le drone USTAR-Y est équipé d’un système de lancement de trois grenades de 50 mm de tous types pour une masse de 1,5 kg. Le drone est capable d’évoluer jusqu’à une altitude de 1000m jusqu’à une distance de 500 m. Il peut rester sur zone près de 30 minutes. Le drone peut bénéficier d’informations en temps réel et peut donc être déployé avec une charge utile adaptée à la menace.

Less-Than-Lethal UAV

Autre application plus conventionnelle dédiée au domaine civilo-militaire, le concept de transport de charge ou de surveillance par drone, baptisé DRONET. Il s’agit de mettre en œuvre des drones BVLOS (Beyond Visual Line-of Sight) ayant une autonomie de 40 minutes et une capacité d’emport de 3 à 10 kg. Ces drones sont pilotés au-travers d’un DroHub (quatre drones peuvent être gérés simultanément). Ils décollent et atterrissent à partir d’un DroPort où ils peuvent être rechargés et disposer de nouvelle charge utile, le tout automatisé. Ils sont intégrés et connectés dans le DroConnect, système de visualisation et d’analyse de toutes les données en temps réel y compris les vidéos. Le tout peut être paramétré et contrôlé depuis une tablette. Une option de lutte anti-drone est également proposée.

DRONET

Afin de lutter contre le réchauffement climatique et plus particulièrement contre les incendies, ST Engineering a signé un contrat avec la société américaine Galactics Holdings pour la création d’un avion bombardier d’eau baptisé Boeing 757P2T à partir d’un avion de ligne de type Boeing 757. Le premier avion est prévu pour 2024. Il disposera de deux réservoirs de produit retardant pour un maximum de 7000 gallons, un réservoir à l’avant et un à l’arrière du fuselage.

Boeing 757P2T

Dans le domaine terrestre

Le modèle présenté du Terrex est une modernisation du véhicule de combat 8x8 à roues déjà en service dans les forces. Le programme prévoit de le doter d’une motorisation hybride, le modèle présenté étant à motorisation conventionnelle. Il utilise notamment le mode électrique pour opérer de façon plus discrète lors des derniers kilomètres lors d’opération.

Il est équipé de caméras permettant une vision sur 360°. Le poste de pilotage est totalement numérisé et comprend quatre grands écrans multifonctions permettant une visualisation sur 180°. Le poste de commandement situé derrière est composé de quatre grands écrans multifonctions servant à la visualisation de l’environnement extérieur et à l’identification et à la désignation des objectifs, complété par trois écrans multifonctions permettant de paramétrer les capteurs ainsi que l’armement pour le tireur. Le tireur et l’opérateur des capteurs disposent de deux joysticks bi-commandes.

Le système est de type MUM-T (Man and UnMan Teaming). L’opérateur en place gauche assure le télépilotage de drones aériens et terrestres et dispose de la recopie des paramètres et des visualisations associés. Le véhicule est, en plus d’une tourelle télé-opérée, équipé d’un dock avec un drone. Le tireur en place droite dispose des informations et des visualisations associées à la tourelle. Le Terrex peut embarquer jusqu’à 14 soldats (dont deux conducteurs). L’ensemble est en cours de développement et les premiers essais devraient avoir lieu très prochainement. Deux drones terrestres étaient associés, dont un Jaeger-8, 8x8, équipé d’une tourelle télé-opérée associée à un canon de calibre 12,7 mm.

Terrex

Le véhicule ExtremV dérivé de la famille des véhicules Bronco. Destiné à la sécurité civile allemande, premier client à l’export, l’ExtremV peut être équipé de systèmes de pompes en cas d’inondation ou de canon à eau pour lutter contre les incendies. Il peut être ou non piloté et dispose de systèmes de communications qui permettent d’opérer en réseau. Il opère en tout temps et en tout terrain. L’ensemble comprend un véhicule chenillé à cinq galets et une remorque chenillée également à cinq galets. Le système est aérotransportable et le Lockheed Hercules C-130J emporte deux systèmes.

ExtremV

Dans le domaine naval

Les maquettes des dernières évolutions des navires de combat Vanguard, dénommées Vanguard 130D et Vanguard 60 étaient présentées. Le navire de combat multi-rôle Vanguard 130D mesure 130 m. Il peut accueillir  un hélicoptère de type Blackhawk (15t) ou un drone sur la plate-forme située à l’arrière du bâtiment. Il dispose de deux drones de surface de type LARS. Le bâtiment est annoncé ultra-digitalisé et automatisé.

 Vanguard 130D

Le Vanguard 60 est un patrouilleur de 60 m, capable de naviguer durant 14 jours et d’opérer jusqu’à 2000 Nm à une vitesse de croisière de 16 nœuds.

Vanguard 60  

Autre nouveauté, celle-ci opérationnelle, le système de « dronisation » de navire Autonomast équipe les drones de surface Venus destinés à la recherche, au sauvetage et à la lutte contre les incendies, et les versions Venus dédiées à la lutte contre les mines.

L’Autonomast correspond à un mat équipé de capteurs radar et de caméras jour/nuit permettant une perception sur 360°. Le système d’intelligence artificiel est placé dans la cabine du bateau, permettant la navigation autonome, et l’évitement des collisions.

Un système de pilotage automatique pré-programmable et reprogrammable, en fonction du besoin, vient finaliser les équipements installés sur le bâtiment. Le tout est contrôlé depuis une station de contrôle physique composée de trois écrans, d’un clavier et d’un trackball, ou totalement numérique via une tablette

AUTONOMAST

Israël, un partenaire incontournable dans tous les domaines de la défense.

Dernière nouveauté présentée pour la première fois en Asie et conjointement par IAI et ST Engineering, le missile antinavire Blue Spear. Résultat d’une joint-venture créée entre ST Engineering et IAI dénommée Proteus Advanced Systems, le Blue Spear est un missile antinavire de 5e génération, successeur du missile Gabriel. Il peut être tiré depuis un navire de combat ou un véhicule terrestre. Il dispose d’un autodirecteur électromagnétique actif et de deux modes de guidage, « tire et oublie » et « tire et mise à jour » par transmission de données. Le missile mesure 5,30 m ; il dispose d’une charge militaire d’environ 150 kg et est capable d’atteindre une cible à près de 300 km. Ce missile a déjà été vendu à l’Estonie en version montée sur camion avec quatre lanceurs. Il n’existe pas de version aéroportée, mais il n’est pas exclu qu’elle ne fasse pas l’objet d’une étude de faisabilité

Blue Spear

La société IAI présentait également la munition rodeuse Harpy et le drone Thunder B. La munition Harpy dispose de son propre capteur optronique. Toutes les informations recueillies en temps réel par le drone peuvent être communiquées aux troupes au sol. Une fois la cible confirmée, la munition la détruit. En cas de non confirmation, la munition rodeuse poursuit sa mission. Les munitions rodeuses de la famille Harpy ont déjà été éprouvées au combat avec succès. Ce système peut être également installé sur des bâtiments de surface.

HARPY

Le drone Thunder B utilise quatre moteurs pour les phases de décollage et d’atterrissage en vertical, tandis qu’il utilise un moteur thermique en position arrière pour le vol. Il est équipé d’un capteur optronique.

Thunder B

Autres drones présentés à Singapour, l’Orbiter 4 et le Pegasus 5. Ces drones sont fabriqués par la société Aeronautics du groupe RAFAËL. L’Orbiter 4 a été, selon l’industriel, utilisé au combat lors notamment de la crise au Haut Karabagh.

Il a été utilisé pour des missions de reconnaissance, de désignation d’objectif et comme relais-radio. Il peut être équipé d’équipements de guerre électronique. D’une envergure de 5,40 m, il peut accueillir une charge utile maximale de 12 kg. Il peut opérer jusqu’à 150 km à une altitude de 18 000 pieds.

Le Pegasus 5 est un drone quadricoptère à décollage et atterrissage vertical. Sa charge utile est de 8 kg maximum. Il peut opérer jusqu’à une quinzaine de kilomètres pendant environ une heure et demie.

Orbiter 4 et Pegasus 5

La société Steadycopter spécialisée dans les drones de type camcopter, présentait le drone Black Eagle -50H à motorisation hybride. Il est équipé d’un capteur optronique.

Black Eagle -50H

La société Controp présentait plusieurs boules optroniques dont les modèles T-Stamp-XR et T-Stamp-XD, et en nouveauté la MULTI-STAMP. D’un poids total de 1,6 kg, ce système est équipé de caméras jour/nuit et dispose d’un pointeur laser et d’un désignateur laser. Ce système est prévu comme charge utile pour des drones.

MULTI-STAMP

Dans le domaine des systèmes anti-aériens, RAFAËL présentait un nouvelle version du système Spyder , baptisée Spyder-SR/ER. Sa portée maximale est de 80 km et il serait capable d’intercepter une cible à 20 000 m. pour disposer de cette capacité, le Spyder sera équipé du nouveau missile I-Derby-ER à l’origine dédié aux missions air-air. Celui-ci est doté d’un moteur à double impulsion ce qui lui confère une distance d’interception plus importante. Le Spyder-SR/ER dispose de capteurs permettant une surveillance sur 360°. Le système est totalement aérotransportable, par Lockheed C-130 Hercules notamment.

SPYDER-SR/ER

L’Indonésie et l’Australie présents malgré la COVID.

La société indonésienne PTDI était la seule société de la région présente sur le salon. Cette compagnie produit et commercialise désormais les avions CN-235-220. Elle a déjà exporté plusieurs appareils. Elle propose une gamme allant de l’avion de transport classique au plus sophistiqué des avions de patrouille maritime. La version présentée était un avion de patrouille maritime et de lutte contre les navires de surface et la lutte anti-sous-marine. L’avion est équipé d’un capteur optronique installé en pointe avant de l’avion ou encore d’un radar de recherche installé sous radome sous le fuselage avant. Il est doté d’équipements d’autoprotection. Il dispose de deux points d’emport pouvant accueillir des missiles antinavires.

CN-235-220 MPA/ASW

PTDI assure notamment la maintenance de tous les avions de la gamme CN-235. Autre avion présenté, le NC-212i, avion de transport léger, existe en plusieurs versions dont une de surveillance maritime. Il peut accueillir jusqu’à 28 passagers en version civile et en version transport de troupe jusqu’à 23 soldats. Il existe également en version « évacuation médicale » pouvant accueillir 12 civières et quatre médecins.

PTDI NC-212i

Dernier avion produit par la société PTDI, le N219 est un petit avion de transport d’une envergure de 16,50 m et d’une longueur de 16,74 m. Il peut accueillir jusqu’à 19 passagers ou 24 soldats ou neuf civières en version « évacuation médicale ». son autonomie serait de 480 Nm. Cet avion est encore à l’essai et devrait recevoir prochainement sa certification.

PTDI N219

La société australienne EOS présentait plusieurs produits dont le système anti-drone Titanis. Ce système comprend des moyens de surveillance et de détection couplé à des moyens de destruction de drones. Il comprend pour la surveillance et la détection un radar à antenne active d’une portée de 10 km. Un premier système missile infrarouge courte portée agit à 8 km. La tourelle laser (puissance de 35 kW) peut détruire sa cible à 4 km. Si le drone n’est pas complètement détruit, trois canons sont encore à disposition pour assurer la neutralisation complète de la menace.

Tourelle laser EOS

La Turquie présentait ses nouveautés pour la première fois en Asie.

Turkish Aerospace présentait une gamme complète de matériels. Concernant les hélicoptères, les Philippines ont déjà reçu deux hélicoptères d’attaque T-129 et à terme six unités devraient être livrées. Concernant le nouvel hélicoptère d’attaque comparable à l’Apache américain, il devrait effectuer son premier vol en 2024. Il sera équipé d’un capteur électro-optique, d’un canon de 30 mm et de bras d’armement dotés de trois points d’emport chacun, afin d’emmener une panoplie d’armement air-air et air-sol.

L’hélicoptère de transport militaire de 10 tonnes devrait effectuer son premier vol en 2023. L’hélicoptère T625 Göbkey déjà présenté en salon doit faire son premier vol cette année. Autres matériels présentés sous formes de maquette, les drones Anka-S et Aksungur. L’Aksungur est un drone à haute capacité d’emport, doté de trois points d’emport sous chaque demi-voilure, il peut emporter plus de 750 kg de charge utile. Il vient d’être certifié opérationnel et un premier exemplaire vient d’être livré à la marine turque. Turkish Aerospace présentait également ses deux avions d’entraînement, à savoir le monomoteur biplace Hürkus qui vient d’être vendu au Nigéria et l’avion d’entraînement et d’attaque Hürjet. Ce dernier devrait effectuer son premier vol en 2023, soit cinq ans après sa première présentation du salon britannique Farnborough. Il devrait concourir en Malaisie dans le cadre de la succession des Hawks.

Hélicoptère de transport de 10t et hélicoptère d’attaque

L’omniprésence américaine.

Les Américains constituent la plus grosse délégation étrangère du salon, et occupaient un tiers du hall.

En plus de la présentation de sa gamme d’avions civils, Boeing présentait son dernier chasseur multi-rôle F-15EX, le drone dénommé ATS pour Air Teaming System et l’avion d’entraînement de dernière génération T-7.

Le F-15EX est la dernière évolution de la famille des F-15, basé sur la cellule des F-15QA qatari. Deux appareils ont été livrés à l’armée de l’air américaine pour entraînement, essais et validation des configurations. Un premier tir de missile AIM-120 vient d’être réalisé avec succès. L’avion est doté d’un nouveau radar à antenne active (AESA), d’un nouveau calculateur de mission et de nouveaux sièges éjectables. Il dispose de deux points d’emport supplémentaires sous les extrémités de voilure permettant l’accrochage de deux missiles air-air.

F 15 EX

Le drone ATS, le futur en marche.

Le concept de Loyal Wingman ou travail en patrouille avec un avion piloté fait partie des révolutions en cours. Boeing Australia est un précurseur dans ce domaine. Il a actuellement deux drones ATS à l’essai. Il existe différentes charges utiles installées notamment dans des pointes avant modulaires. Ils ont déjà été testés avec succès avec les F/A-18F des forces australiennes. Les essais devraient commencer prochainement avec le F-35.

ATS

Boeing/Saab ont remporté avec le T-7 la compétition pour le remplacement des vieillissants T-38 de l’armée de l’air américaine. Cet avion d’entraînement au combat avancé est totalement connecté et digitalisé. Deux avions sont à l’essai, et cinq appareils sont en cours de production. La solution proposée pour l’entraînement des pilotes est composée d’un simulateur et d’un avion. Le système permet l’entrainement au combat et la préparation de missions complexes et tactiques. L’environnement est totalement digitalisé, jusqu’au radar et à la simulation de tir. Le marché de l’avion d’entraînement dans la zone de Singapour est une des cibles du programme T-7.

T 7

Bell présentait toute sa gamme d’hélicoptères civils et militaires. L’hélicoptère de combat de dernière génération Bell 360 Invictus poursuit son développement et devrait effectuer ses premiers essais dans les prochains mois. Il dispose d’un canon de 20 mm et tous les armements sont en soutes latérales. Le cockpit est totalement digitalisé et il est doté de commandes de vol électriques lui conférant une meilleure agilité en vol. La vitesse de croisière annoncée est de 180 Nds.

Bell 360 Invictus

Le Bell AH-1Z est la dernière évolution du célèbre hélicoptère Cobra. Il est totalement opérationnel et a déjà fait l’objet de ventes à l’export.

Les hélicoptères convertibles étaient également proposés. Le Bell V-22 Osprey, tiltrotor éprouvé va subir quelques aménagements à la suite des retours d’expériences opérationnelles. Ces changements vont affecter essentiellement les moteurs et les organes permettant le passage du mode hélicoptère au mode avion. Tandis que le Valor V-280 poursuit son développement et ses essais en vol.

Le devenir des programmes Invictus et Valor dépendra du choix définitif du congrès américain qui devrait avoir lieu cette année.

Afin d’assurer les missions de surveillance et de police, Bell et la société allemande ESG proposent le Bell 429. Le Bell 429 est équipé d’un capteur électro-optique, sous l’avant de la cellule. Le cœur du système, c’est la station de surveillance et de contrôle installé par ESG. Celle-ci permet la gestion en temps réel du capteur, de la mission, le tout dans un environnement connecté avec enregistrement des différentes phases de la mission. La station est installée derrière le poste de pilotage.

Station de surveillance et de contrôle ESG

Equipements et solutions innovantes

La société Collins Aerospace présentait un siège éjectable ACES 5 dédié dans un premier temps au F-16. Le siège est équipé d’un système permettant d’accompagner la nuque du pilote et de lui protéger le cou. Il dispose de bras avec filet pour protéger les bras du pilote et enfin un système de protection pour la partie basse des jambes. Les mécanismes sont simples afin de faciliter la mise en œuvre et la maintenance.

ACES 5

Autre produit, la dernière évolution du pod de reconnaissance DB-110 dénommée MS-110 - MS pour Multi-spectral. Il est donc capable de reconnaitre dans tout le spectre. Il fournit une image de couleur différente pour chaque bande de fréquences, puis une seule image reconstitué par fusion des différentes images. Celles-ci peuvent être transmises en temps réel. Le système devrait être installé sur F-16, F-15, Gripen voire sur des avions de transport de type C-130 ou sur des versions dérivées d’avions privés.

MS 110

Une solution innovante dans le domaine des drones était présentée par la société Easy Aerial. Cette solution totalement autonome peut être pilotée depuis une simple tablette. Il existe trois versions baptisées EGV-50, EGV-70 et EGV-90, le chiffre correspondant à la masse du système. Le drone Raptor intégré au système EGV-90 est un héxa-coptère d’environ 5,5 kg, équipé d’une charge utile de 3 kg. Il est équipé d’un capteur électro-optique.

Raptor

Le système est composé d’une caisse qui sert de hangar et de piste de décollage d’atterrissage et de recharge du drone, s’ouvrant et se fermant automatiquement. Ce système est facilement transportable et nécessite peu de maintenance. Une option baptisée “Easy Guard Tethered”, permet une communication de vidéos HD par transmission de données sécurisée.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère des Armées