Le 12 mars 2020, le chef d’état-major des Armées (CEMA), le général d’armée François Lecointre, s’est rendu à New York, au siège de l’ONU où il s’est notamment entretenu avec le secrétaire général des Nations-Unies, monsieur Antonio Guterres. Le but de cette visite était d’évoquer la situation sécuritaire internationale et plus particulièrement au Sahel.
Dans la continuité du sommet de Pau, le 13 janvier dernier, et des déclarations du président de la République, monsieur Emmanuel Macron, sur la création d’une « Coalition pour le Sahel », le général Lecointre a souhaité faire le point sur l’action de la France, de l’ONU et de l’ensemble des autres partenaires engagés sur ce théâtre. Lors de leur entretien, monsieur Guterres et le général Lecointre ont souligné l’importance de la coordination mise en œuvre par les l’ensemble des acteurs, politiques, militaires et civils engagés au Sahel. Le CEMA a plus particulièrement salué le travail réalisé par l’ONU dans le cadre de la MINUSMA et évoqué les perspectives de la coordination mise en œuvre sur ce théâtre. En effet, en liaison permanente avec la force Barkhane, l’EUTM Mali, le G5 Sahel et les autres partenaires européens et internationaux déployés au Sahel, l’ONU joue un rôle essentiel pour le retour à une stabilité durable dans cette zone.
En amont de cet entretien, le CEMA à a pu échanger plus longuement sur les enjeux de la « Coalition pour le Sahel », tout d’abord avec les autres quatre membres permanents du Conseil de sécurité des NU, puis au cours d’une présentation au profit de l’ensemble de nos partenaires engagés à nos côtés sur le terrain, qu’ils soient européens, internationaux ou du G5 Sahel. Dans la dynamique de l’action engagée depuis 2013, il a rappelé l’objectif de cette Coalition qui était de capitaliser sur les gains acquis jusqu’ici en les prolongeant dans le cadre d’une coordination renforcée. Fidèle à l’approche globale des débuts, cette Coalition doit optimiser les efforts engagés par chacun afin de faire front à la menace terroriste et aboutir à une restauration durable de la situation sécuritaire au Sahel. Il a ainsi rappelé que tous avaient à un rôle actif jouer.
Fondée sur quatre piliers[1], cette Coalition doit permettre de « mieux coordonner les efforts dans un esprit de responsabilité partagée entre les différents acteurs impliqués », a-t-il conclu.
[1] Lutte contre le terrorisme, portée par l’action militaire française et celle du G5 Sahel ; renforcement des capacités militaires africaines du G5, grâce à l’action de la MINUSMA et d’EUTM Mali ; restauration de l’État, à travers le renforcement des piliers juridiques et administratifs ; aide au développement avec le soutien d’acteurs aussi bien gouvernementaux qu’issus de la société civile.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère des Armées