Conformément à la décision de Florence Parly, ministre des Armées, la Direction générale de l’armement (DGA) a notifié le 6 novembre à l’industriel MBDA le marché d’acquisition de 567 missiles Mica NG et de la rénovation pyrotechnique de 300 Mica* actuels. Livrés à partir de 2026, les Mica NG équiperont le Rafale et remplaceront les missiles air-air Mica en service depuis le début des années 2000. Ils sont destinés à renouveler la capacité d’interception à moyenne distance, de combat rapproché et d’autodéfense des avions Rafale de l’armée de l’Air et de la Marine nationale.
Développés en deux versions - autodirecteur infrarouge (IR) et électromagnétique (EM) -, ces missiles innovants dans les domaines des autodirecteurs et de la propulsion permettent de conserver l’avantage opérationnel face à l’évolution des menaces. Dans la dynamique d’autonomie stratégique voulue par la ministre des armées, aucun de leurs composants ne sera soumis à des restrictions d’emploi de pays tiers. Le Mica NG sera emporté par les Rafale à partir du standard F3-R.
Outre MBDA, les industriels participant à ce projet sont en particulier Thales, Safran et Roxel, pour les autodirecteurs et la propulsion. Conformément à la volonté politique de rééquilibrer les relations entre l’Etat et l’industrie, celle-ci assume une part significative des coûts de développement. Le marché prévoit également des redevances, ainsi qu’un mécanisme de réduction du prix des missiles acquis par la France en fonction du nombre de missiles produits pour l’export.
Le marché comprend également la rénovation pyrotechnique d’une partie du parc des missiles Mica actuels afin de permettre leur utilisation jusqu’à l’horizon 2030 par tous les aéronefs qui emportent déjà ou qui emporteront le Mica (Rafale tous standards, Mirage 2000-5, Mirage 2000D rénové).
* Mica : missile d’interception, de combat et d’autodéfense.