Cette année la patrouille de France a rendu hommage à l’entrée en guerre des États-Unis dans le premier conflit mondial, il y a tout juste cent ans au travers d’une grande tournée.
Le programme prévu pour le convoyage aller était chargé. D’abord l’équipé a effectué 4 étapes pour rejoindre le continent nord-américain (Ecosse – Islande – Groenland – Canada) puis 30 vols de transit de la côte Est à la côte Ouest, 12 démonstrations en vol lors de commémorations et meetings aériens aux USA et au Canada, 3 rencontres avec les mythiques équipes de présentation américaines (les Thunderbirds et les Blue Angels) et canadiennes (les Snowbirds) et 9 survols de monuments et lieux symboliques de la relation franco-américaine, notamment la statue de la Liberté à New York.
Un soutien exemplaire
C’est une jeune commissaire qui était à la tête du soutien commun de la totalité de la tournée. Que ce soit au profit de la Patrouille de France, des équipages des A 400 M et Falcon 50, du SIRPA Air et des autres soutiens spécialisés les accompagnants (SSA, SEA, SIC, etc).
A ce titre, elle s’est occupée de la réservation des hôtels, de la location des véhicules et de l’organisation des repas. Elle était aussi chargée d’établir des cadres juridiques légaux dans chaque base visitée. Elle disposait de moyens de paiement adaptés pour pouvoir payer directement certaines dépenses par carte bancaire (carburant des véhicules, forfaits téléphoniques, etc).
Egalement chargée du suivi de ses dépenses, elle a su anticiper toutes les situations les plus périlleuses. Comme par exemple au Groenland lorsque les 80 personnes du voyage sont restées bloquées 2 jours par -25° à cause d’une panne. L’urgence de la situation était de trouver de quoi loger et nourrir tous les voyageurs. C’est grâce à un marché passé par le SSLT avec une agence de voyage disponible 24h/24 que le commissaire Baty a trouvé une solution. Ensemble, ils ont trouvé un hôtel rapidement qui pouvait accueillir tous les participants.
Les conditions météorologiques n’ont cessé de modifier le rythme des atterrissages et décollages de la mission. En Amérique du Nord, le commissaire Claire a dû faire face aux intempéries et à certaines pannes d’avion. Au Canada c’est une pompe hydraulique du Falcon 50 qui est tombée en panne. Il a fallu donc faire venir les pièces très rapidement tout en poursuivant le voyage. Les mécaniciens chargés de mettre fin à cette panne sont donc restés au Canada, soutenus par le commissaire Claire poursuivait l’aventure.
Une expérience hors du commun
Le commissaire Claire témoigne : « Ca n’avait rien à voir avec une opération extérieure ou aux autres missions inscrites au livre bleu. Avec la Patrouille de France, ma fiche de mission n’était pas clairement établie. Nous ne restions pas plus de 3 jours dans un même endroit, et à chaque fois il fallait loger et nourrir entre 71 et 80 personnes.
J’ai apprécié mon intégration à l’équipe qui s’est renforcée au fil des différents obstacles que j’ai surmontés. J’ai aussi rencontré mes homologues au Canada et aux Etats-Unis et nous avons pu échanger sur beaucoup de sujets. Partout où nous nous sommes rendus, nous avons été très bien accueillis et la Patrouille très admirée, il y avait de quoi être fiers de servir la France ! Le soutien de cette mission démontre d’ailleurs l’excellence des compétences des différents services du commissariat des armées et des différents bureaux finances de l’armée de l’air (CDAOA, CFA, etc) grâce auxquels chaque situation a trouvé une solution adaptée. C’est leur maîtrise de plusieurs compétences qui nous a permis de relever le défi. Je garderai de cette expérience un souvenir inoubliable. »
Sources : DCSCA
Droits : DCSCA