La crise sanitaire liée à la pandémie COVID-19 a confirmé le fort sentiment d’engagement de bon nombre de citoyens, civils comme militaires, qui ont profité du confinement pour se rendre utiles durant cette période particulière. Témoignage d’un ancien personnel du GSBdD de Metz, désormais élève-attaché de la 47ème promotion de l’IRA de Metz, qui s’est portée volontaire dès le début de la crise auprès de son administration d’origine.
Mardi 2 juin, les 410 élèves des Instituts régionaux d’administration (IRA) reprennent leur formation en présentiel. Pour bon nombre d’entre eux, confinement aura rimé avec engagement. Ce qu’ils en retiennent ? Une expérience très enrichissante et le sentiment fort d’avoir été utile pendant la crise sanitaire.
Retour aux sources au ministère des Armées
Marie-Laure, élève-attachée de la 47ème promotion de l’IRA de Metz, n’a pas attendu l’appel des renforts pour se porter volontaire, dès le début de la crise. Elle a recontacté son administration d’origine (le ministère des Armées) et son ancien service pour savoir s’ils avaient besoin d’elle. L’IRA a organisé la suite, une convention de mise à disposition, et Marie-Laure a retrouvé ses anciens collègues le temps d’une mission d’un mois et demi. Comme un retour aux sources pour cette jeune femme de 28 ans, qui a réussi le concours interne des IRA quelques mois plus tôt.
« J’ai été mise à disposition du groupement de soutien de la base de défense de Metz où j’avais à gérer les indicateurs liés au Covid-19 et centraliser toutes les collectes de données de l’ensemble des services pour les faire remonter à l’administration centrale. Cela concernait par exemple le nombre de missions de transports effectuées, les conducteurs à disposition, les marchés et commandes en local de gels hydro-alcooliques, de masques… ».
Indicateurs et données, Marie-Laure maîtrise parfaitement. Elle travaillait auparavant au bureau du pilotage et du contrôle interne, aussi ces tâches n’avaient pas de secret pour elle. « J’ai préféré être affectée dans une administration que je connaissais déjà, de façon à être tout de suite opérationnelle, efficace et vraiment rendre service. Le contenu de la mission n’était pas une découverte, mais j’ai pu soulager mes anciens collègues qui étaient mobilisés au centre opérationnel de crise et n’avaient pas du tout le temps de collecter des données. Je me suis surtout sentie très utile par rapport à eux ».
« J’ai mieux vécu le confinement en étant active et volontaire »
Le rythme des journées s’organisait entre la mission et les cours à distance. « Je fonctionnais par demi-journées, en alternance. L’IRA a fait un travail exceptionnel pour que l’on puisse avoir une continuité de la formation. J’ai pu suivre les cours au fur et à mesure et ne pas prendre de retard ». Si c’était à refaire, elle se porterait à nouveau volontaire : « J’étais chez moi, d’autres avaient besoin d’aide, c’était naturel de m’engager auprès de l’équipe. Peu importe le contenu de la mission, je voulais aider. Et j’ai beaucoup mieux vécu le confinement en étant volontaire qu’en restant chez moi ».
Sources : SCA
Droits : sca