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Retour sur l’opération Chammal

Mise à jour  : 10/07/2015 - Direction : DICOD

Lancée le 19 septembre 2014 par le Président de la République et sur demande du gouvernement irakien, l’opération Chammal vise à fournir un appui aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre le groupe Daech, avec un appui aérien et un volet conseils et formations, selon les besoins exprimés par les Irakiens eux-mêmes.

Commandée par le chef d’état-major des armées (CEMA) à partir du centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), et conduite sous contrôle du contre-amiral Beaussant, amiral commandant la zone Océan Indien (ALINDIEN), cette opération est réalisée en étroite coordination avec nos alliés présents dans la région. Elle mobilise actuellement 700 militaires, chiffre qui a augmenté jusqu’à 3 200 militaires de mars à avril 2015 lors de l’engagement du groupe aéronaval (GAN).

En septembre 2014, le dispositif de l’opération française, à ce moment positionné dans le Golfe, est composé de neuf Rafale (renforcés temporairement par les Rafale du GAN), d’un avion ravitailleur C135, d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et de la frégate antiaérienne Jean-Bart. En novembre 2014, l’opération prend une nouvelle dimension avec la décision du Président de la République de renforcer le dispositif en envoyant six Mirage 2000D en Jordanie. La possibilité de faire opérer ces avions depuis ce pays permet alors de réduire les temps de transit des aéronefs vers la zone d’opérations (4h de transit depuis le Golfe contre 1h30 depuis la Jordanie), et donc d’augmenter considérablement leur durée de présence sur zone.
Du 23 février au 18 avril, le GAN, déployé en mission Arromanches depuis le 13 janvier 2015, a pris part à l’opération depuis le Golfe arabo-persique. Pendant huit semaines, les aéronefs du groupe aérien embarqué (Gaé) ont participé, à partir du porte-avions Charles de Gaulle, aux opérations aériennes au-dessus du territoire irakien aux côtés des aéronefs de l’armée de l’air. Intégré dans une coalition internationale, le GAé a utilisé au mieux les capacités de ses avions pour mener efficacement 10 à 15 sorties opérationnelles quotidiennes. Le GAN était constitué d’un état-major embarqué, du porte-avions Charles de Gaulle, du groupe aérien embarqué (12 Rafale Marine, 9 Super Étendard Modernisés et 1 Hawkeye), de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, de la frégate anti-sous-marine britannique HMS Kent, du pétrolier ravitailleur Meuse et d’un sous-marin nucléaire d’attaque agissant en précurseur. Son déploiement dans cette zone, définie comme priorité stratégique par le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale, visait à renforcer les coopérations régionales au travers d’entraînements bilatéraux, d’éprouver et renforcer son niveau d’interopérabilité avec les alliés (notamment américains et britanniques) et d’être en mesure d’agir, dans le cadre des opérations en cours, en fonction de l’évolution de la situation régionale.
 Actuellement, l’opération s’appuie sur six Rafale, six Mirage 2000D et un avion de patrouille maritime Atlantique 2. Un Boeing C135 de ravitaillement et un E-3F Awacs participent ponctuellement, selon les besoins exprimés par la coalition. Le 12 juin dernier, au cours d’une mission de plus de cinq heures, une patrouille de deux Mirage 2000D en mission de reconnaissance armée a engagé trois positions de combats de Daech dans la région de Tall Afar : il s’agissait de la 150e frappe française.

D’autre part, un détachement, composé d’une centaine de militaires de la 13e DBLE et de la 3e BLB, est dédié à la formation des forces de sécurité intérieure, réparti entre la région de Bagdad et d’Erbil. Ces formations ont vocation à former les militaires irakiens sur des domaines d’expertise particuliers.

A Erbil, les formations portent sur les techniques du génie combat : lutte contre les engins explosifs improvisés et savoir-faire liés à la valorisation du terrain en défensive, technique appelée de « contre mobilité ». A Bagdad, les instructions sont réalisées au profit de stagiaires de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS) et de militaires de la 6edivision irakienne et sont également orientées sur les techniques du génie combat, mais aussi sur celles du combat d’infanterie, du secourisme de combat et de la mécanique.


Sources : Ministère des Armées