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La première édition de l’EI2 Air & Space Conference s’est tenue au musée de l’Air et de l’Espace

Mise à jour  : 24/06/2021 - Direction : DICOD

L’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) a accueilli, dans le magnifique écrin du musée de l’Air et de l’Espace Paris-Le Bourget, les 22 et 23 juin 2021, l’EI2 Air & Space Power Conference

        

Cette première édition a réuni les armées de l’air des treize pays de l’Initiative européenne d’intervention (IEI en français et EI2 en anglais), des experts civils et militaires du domaine de la puissance aérienne pour échanger et confronter leurs analyses, renforcer l’Europe de la défense et faire avancer la culture stratégique européenne en matière de puissance aérospatiale. Appelée de ses vœux par la ministre et ouverte à l’international, cette conférence a vocation à être accueillie annuellement, à tour de rôle, par les pays de l’IEI.

     

Au cœur des échanges, une question centrale : « La puissance aérienne et le contrôle de l’espace, comment mieux coordonner les tempos des opérations aériennes européennes ? » 

Dans son discours d’ouverture, le général Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’AAE (CEMAAE), a rappelé la vocation de l’IEI. Il s’agit d’un forum ayant vocation à partager les analyses, imaginer de meilleures interactions dans le but de devenir plus forts, ensemble. L’ambition de cette initiative est de nourrir et de développer une culture stratégique qui permette de mieux identifier les voies à emprunter et les actions à mener lors de missions de l’OTAN, de l’Union européenne, de l’ONU ou d’autres coalitions ad hoc. Selon Éric Trappier, président du Groupement des industries françaises industrielles et président-directeur général de Dassault Aviation, la coopération européenne est un must pour le développement. Une démarche qui permet aux Européens, comme le souligne Mme Alice Guitton, directrice générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS), de gagner « en équipage ».

L’événement a réuni six chefs d’état-major des armées de l’air britannique, chypriote, espagnole, française, italienne et suédoise. Se trouvaient à leurs côtés six directeurs politiques de défense issus : du Royaume-Uni, d’Espagne (représenté), de Finlande, de France, des Pays-Bas et de Suède (représenté). La rencontre a également été coorganisée par treize armées de l’air européennes, parmi elles : l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni et la Suède. Pour ce faire, ces dernières ont bénéficié du soutien des industriels français, sous bannière GIFAS (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) : Airbus Defence & Space, Ariane Group, Dassault Aviation, MBDA, Safran et Thalès. 

Dix autres nations ont suivi également ces échanges : l’Australie, l’Autriche, le Canada, Chypre, les Émirats arabes unis, la Malaisie, Malte, la Roumanie, la Suisse, la Thaïlande et les États-Unis d’Amérique. 

Pour accompagner les différents intervenants, des modérateurs de renom ce sont succédés : M. Xavier Pasco, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), M. Justin Bronk, chercheur au Royal United Services Institute for Defense and security Studies (RUSI), et le docteur Édouard Simon de l’Institut français des relations internationales (IRIS), pour ne citer que quelques uns des orateurs émérites.       

      

Quelle stratégie pour impulser la défense européenne ? 

Cet axe de réflexion est accompagné par Thomas Gomart. Les chefs d’états-majors des armées de l’air française, italienne et suédoise se sont accordés sur le besoin accru d’interopérabilité et de connectivité pour réussir des interventions multi-domaines, appuyées par un entraînement conjoint de haut niveau. L’accent est mis sur le leadership et la culture de l’innovation, à un rythme toujours plus rapide, en réponse aux menaces fluctuantes et, bien entendu, dans une logique de respect de l’environnement. 

Ces deux journées de discussions croisées marquent, sans conteste, une étape. Par ailleurs, en conclusion de ce rendez-vous, Florence Parly, ministre des Armées, a appelé de ses vœux une nouvelle édition de cette conférence. Selon elle, le musée de l’Air et de l’Espace du Bourget a parfaitement incarné l’esprit pionnier de cette rencontre inédite. Cette réunion scelle la création « d’un magnifique Air force club of abble and willing nations » (un club de l’armée de l’air des nations compétentes et consentantes). 

    

Pour revoir cette conférence diffusée en direct sur la chaîne YouTube de l’AAE :

https://www.youtube.com/user/Armeedelairfrancaise

     

 

Les tables rondes en bref 

 

Journée du mardi 22 juin : temps long (politique, stratégique et capacitaire) et temps court (opératif et tactique)

 

  • table ronde n°1 : la préservation de l’accès aux domaines de l’air et de l’espace, dans un contexte de compétition stratégique exacerbée, et les enjeux stratégiques de la puissance aérienne et spatiale pour l’Europe.
  • table ronde n°2: le volet capacitaire autour de la question : « Comment faire correspondre les feuilles de route des programmes de développement pour construire la puissance aérienne et spatiale européenne ? »
  • table ronde n°3 : les engagements multidomaines interarmées ou : « Comment intégrer au mieux les effets stratégiques, opérationnels et tactiques de la puissance aérienne et spatiale avec les effets des forces terrestres et maritimes ? » et « Quelle sera la plus-value d’une approche aérienne, spatiale et cyber multimoyens / multiterrains ? »
  • table ronde n°4: l’esprit « plug and fight », à savoir l’interopérabilité au sol et dans les airs, ou comment mieux combattre ensemble. 

 

Journée du mercredi 23 juin : l’influence du temps long sur le temps court puis comment la réalité du terrain impacte les analyses politico-stratégiques

 

  • table ronde n°5 : l’emploi de la puissance aérienne et sa coordination (commandement et contrôle ou C2), le continuum temps de paix / temps de guerre, condition incontournable du succès des opérations, et la synchronisation du temps long et du temps court.
  • table ronde n°6 : le besoin permanent d’innovation technologique et opérationnelle afin d’adapter les systèmes d’armes, comme les systèmes d’acquisition, à la réalité du terrain autour d’une question : « Quels axes d’innovation envisager demain pour les forces de l’air et de l’espace des pays de l’IEI ? »
  • table ronde n°7 : la prise en compte du retour d’expérience et son intégration dans le développement de la doctrine, des concepts d’opérations et des contrats opérationnels. Ou : « Comment capitaliser sur le Retex des forces de l’air et de l’espace européennes, creuset d’une défense commune ? »
  • table ronde n°8 : cerner le meilleur modèle de stratégie collective.
  • Conclusion : perspective d’une présidence française de l’Union européenne (UE), construite autour des notions de "relance, puissance, appartenance" pour bâtir une Europe plus solidaire et plus souveraine.
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Sources : Ministère des Armées