Le 9 février dernier, Florence Parly, ministre des Armées, présentait le projet de loi de programmation militaire 2019-2025 au personnel civil et militaire de la défense à Balard. «Cette LPM 2019-2025, c’est une remontée en puissance exceptionnelle des moyens de nos armées (…). La France consacrera 2 % de sa richesse nationale à sa défense à l’horizon 2025», déclarait-elle en préambule.
Le 15 février suivant, le général André Lanata, chef d’état-major de l’Armée de l’air (CEMAA), était auditionné par les députés de la commission de la défense nationale et des forces armées. Il reconnaissait que «[le projet de LPM] porte la double ambition de redonner aux aviateurs les moyens de réussir leurs missions dans la durée et de préparer l’avenir, pour permettre demain à la France de tenir son rang en continuant à exploiter à son avantage les atouts décisifs de la troisième dimension.»
Remplacement des capacités opérationnelles de l’Armée de l’air
Selon le CEMAA, la modernisation des équipements de l’Armée de l’air aura sensiblement progressé en 2025. «Sur la période 2019-2023, les ressources des armées augmenteront ainsi de près d’un quart (+23 %) par rapport à la LPM en vigueur, avec un effort marqué au profit des équipements, de la modernisation et de la préparation de l’avenir (+34 %).», a notamment reconnu le CEMAA.
Il a également fait part de son souhait de lancer le plan «Air Innov 2022» en faveur de l’innovation. Ce plan s’inscrit naturellement dans la continuité du chantier de transformation «ID : Innovation Défense», initié par la ministre des Armées à la demande du Premier ministre.
Améliorer les conditions de vie et d’exercice du métier militaire
Sur le volet de la condition du personnel, le CEMAA salue la mise en œuvre du Plan famille (Plan d’accompagnement des familles et d’amélioration des conditions de vie des militaires 2018-2022). Il voit dans cette LPM à «hauteur d’homme» la reconnaissance du fait que la condition du personnel est «un enjeu central de l’efficacité de notre système de combat». Le moral du personnel dépend, en effet, tout à la fois de sa qualité de vie et des conditions d’exercice de sa mission.
«Il faut comprendre que la condition du personnel est un tout. La perception par le personnel de ses conditions de vie et de travail dépend en effet de nombreux facteurs : la rémunération bien sûr et la reconnaissance que l’institution leur témoigne en compensation de sujétions spécifiques ou l’équité de traitement, mais aussi leur rythme de travail, l’équilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle, la qualité des infrastructures mises à leur disposition. La qualité de leur préparation opérationnelle, le sentiment d’avoir les moyens de réaliser sa mission et d’être correctement soutenu pour se consacrer pleinement à ce pour quoi ils se sont engagés. Tout ceci joue aussi pleinement sur leur moral.», explique le CEMAA.
Enfin, le CEMAA a annoncé le lancement dans l’année d’un nouveau plan stratégique pour préparer l’arrivée des nouvelles capacités et garantir la cohérence entre les nombreux chantiers de modernisation qu’il va engager, en particulier le chantier innovation.
Retrouvez la présentation du projet ici.
Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air