La décision ministérielle publiée mercredi 27 juillet 2016 entérine la poursuite des restructurations dans l’armée de l’air en 2017. L’occasion pour le général Gilles Modéré, commandant en second du commandement des forces aériennes, d’aller à la rencontre des commandos parachutistes de l’air dont la réorganisation est annoncée.
Une réorganisation autour de deux piliers
La réorganisation des commandos parachutistes de l’air (CPA), déjà initiée avec le transfert du CPA 20 sur la base aérienne d’Orange et le déploiement d’un échelon précurseur sur la base aérienne 123 d’Orléans, ne sera achevée qu’en 2017. Elle s’articule autour de deux piliers : un pilier « Force Commando Air » regroupant sur la base d’Orléans le CPA 10, les modules spécialisés des CPA 20 et CPA 30 et le centre air de saut à voile ; et un pilier « Force protection Air » sur la base d’Orange, fondé sur le CPA20.
C’est le CPA30, actuellement stationné sur la BA 106 de Bordeaux-Mérignac, qui connaîtra les changements les plus importants, en termes de restructurations. Plus de 90 postes seront transférés à Orléans, presque autant à Orange et une vingtaine de postes seront transférés à l’escadron de protection (EP) de Cazaux. Ce transfert est destiné à renforcer le dispositif des mesures actives de sûreté aérienne et la sécurité protection de l’hôpital d’instruction des armées de Bordeaux.
Le CPA 30 : un personnel d’unité directement concerné
« Cette décision ministérielle signe l’officialisation de la deuxième phase de l’opération, explique le général Gilles Modéré. Il s’agit maintenant de passer de la conception de la mesure à sa réalisation via la gestion des hommes et des femmes des unités concernées. » Ainsi, le général commandant en second du commandement des forces aériennes (CFA), est allé à la rencontre du personnel du CPA 30 au sein de l’unité bordelaise. « Notre personnel mérite toutes les attentions, en particulier lorsqu’il est l’objet de restructurations, souligne-t-il. Nous avons le devoir de l’informer le plus rapidement possible pour être en mesure de lui expliquer et d’accompagner le changement. C’est une démarche qui n’attend pas ! » Du côté des EP et des autres CPA, cette mission a été assurée par les commandants des bases concernées et par les commandants d’unités.
Certains aviateurs du CPA 30 ont pu exprimer leurs inquiétudes auprès du numéro 2 du CFA. « Qu’elles soient professionnelles ou personnelles, elles sont légitimes, confie le général. Passer d’un état stable à une situation que l’on ne connaît pas suscite toujours des inquiétudes. Il faut alors écouter, échanger, expliquer et commencer à apporter des éléments de réponse au personnel. »
Sources : Ministère des Armées
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