Le programme AVSIMAR prévoit de renouveler et renforcer la composante aéronavale de la Marine nationale dédiée à la surveillance et à l’intervention au titre de la défense maritime du territoire et de l’action de l’État en mer. Cette mission est aujourd’hui assurée en métropole et outre-mer par huit Falcon 50 M et cinq Falcon 200 Gardian qui dépasseront pour les plus anciens les 45 ans d’utilisation opérationnelle à leur retrait de service entre 2025 et 2030.
Ce lancement intervient deux ans après la notification par la DGA à Dassault Aviation, de l’étude de définition détaillée du futur Albatros, conformément à l’annonce faite par la ministre des Armées en juin 2019 à l’occasion du salon international de l’aéronautique et de l’espace. Sur la base de l’avion civil Falcon 2000 LXS, cette étude a permis notamment de définir les adaptations nécessaires pour remplir les missions très variées de surveillance et d’intervention maritime, le tout dans une démarche globale visant à rationaliser l’acquisition et le soutien d’avions militaires spécialisés.
L’Albatros sera un Falcon 2000 LXS équipé des capteurs nécessaires aux missions de surveillance et d’intervention maritime. Doté de capacités de supériorité informationnelle de type SATCOM et Liaisons de données tactiques L22, il disposera d’un détecteur de balise Search and rescue (SAR) et d’un moyen de largage de canot de survie et de marqueurs fumigènes. L’avion disposera d’un rayon d’action 10 à 30% supérieur à celui des avions de surveillance maritime actuels. Les capteurs principaux de haute performance, radar de surveillance maritime SearchMaster de Thales et capteur électro-optique infrarouge Euroflir 410 de Safran, reflètent l’excellence technique des industriels français dans ces domaines.
Conduit par étapes, le programme AVSIMAR vise dans un premier temps à acquérir une flotte de 12 avions pour satisfaire l’intégralité des missions d’intervention et une partie des missions de surveillance. La seconde phase du programme prévoit l’acquisition de moyens complémentaires, de type drones par exemple, afin d’atteindre 100 % des objectifs de surveillance.
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Sources : Ministère des Armées