« Emerald Warrior 21.1 » : coopération au sommet entre le CPA 10 et le 26th Special Tactics Squadron

« Emerald Warrior 21.1 » s’est structuré en trois phases. La première consistait à s’acculturer aux Standard Operating Procedures, c’est-à-dire aux procédures opérationnelles normalisées propres à l’US Air Force, concernant l’appui aérien ou encore la prise en charge médicale sur le terrain.

L’objectif est de réduire le temps d’assimilation de ces protocoles et de mutualiser les savoir-faire, pour gagner en réactivité et en efficience. Les organisateurs de l’exercice ont ensuite mis l’accent sur l’interopérabilité entre les opérateurs du CPA 10 et le 26^th Special Tactics Squadron (STS) de la base aérienne de Cannon (Nouveau-Mexique). Les forces spéciales des deux nations ont été étroitement associées pour peaufiner leur entraînement à l’appui aérien et pour procéder à des échanges techniques, notamment grâce aux hélicoptères d’attaque Apache de l’US Army. « Au sein de l’United States Special Operations Command (USSOCOM), le 26^th STS est expert de la 3^e dimension, confie le capitaine Drake, officier opération au CPA 10. Ces échanges ont été une réelle opportunité pour continuer à se perfectionner et asseoir notre expertise au sein des opérations spéciales. »

La troisième et dernière partie de l’exercice visait à tester les connaissances, les capacités et les réactions tactiques des opérateurs sur le terrain par le biais de missions dites « Full Mission Profile » (FMP), dans les villages de combat du camp de Shelby. Le scénario principal de ces missions de type FMP s’articulait sur le « mentoring » (guidage expérimenté par un mentor) des alliés au profit de pays envahis. L’intervention des forces spéciales air franco-américaines s’est traduite par un appui aux forces conventionnelles et nationales des nations occupées.

La crise liée à la Covid-19 n’aura pas eu raison de cette coopération relative aux opérations spéciales, qui se traduit par plus de quatre années d’exercices conjoints entre la France et les États-Unis. L’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) et l’US AFSOC ont, une nouvelle fois, pu développer et consolider leur interopérabilité technique et tactique, dans un contexte sanitaire tout à fait inédit et particulier.

« L’organisation de l’exercice a été un véritable challenge, souligne le capitaine Julien, chef du détachement français. En répondant présent, nous avons démontré la fiabilité du partenariat bilatéral entre l’AAE et l’US Air Force. Les objectifs ont été plus qu’atteints, prouvant une nouvelle fois que l’exercice “Emerald Warrior” est le rendez-vous majeur des forces spéciales air franco-américaines, visant à élever notre préparation opérationnelle commune en vue d’engagements conjoints. »

Dans quelques semaines, les forces spéciales des deux nations se donneront à nouveau rendez-vous pour quinze jours d’entraînement mutuel lors de l’exercice « Athena » organisé par le Commandement des forces aériennes sur la base aérienne 120 de Cazaux.