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Armuriers en alerte

Mise à jour  : 22/02/2013 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICOD

Chef des armuriers Mirage 2000 D au sein du détachement Air de la force Epervier, l’adjudant-chef Frédéric V. est à N’Djamena au Tchad depuis le début du mois de décembre 2012. Avec son équipe il est en charge de l’entretien et de la mise en œuvre de l’armement des avions, ainsi que du matériel de survie des pilotes. Pour lui, l’opération Serval a montré tout l’intérêt de disposer de forces pré-positionnées pour intervenir rapidement et de façon efficace.

Frédéric V. possède une solide expérience opérationnelle avec quatre séjours en Afghanistan. Avec son équipe elle aussi aguerrie, « beaucoup de mes personnels ont fait Harmattan », dit-il, le « pétaf », surnom donné aux armuriers,  prépare l’armement, le matériel de contre-mesure (des leurres), le siège éjectable et tout ce qui touche à la survie des pilotes. Avant chaque décollage l’ensemble des tests et des contrôles nécessaires sur les appareils ont été effectués. Grâce à l’adjudant-chef et à son équipe, les pilotes peuvent décoller en toute confiance, même dans l’urgence. « Pas question pour nous d’oublier une étape ! Il faut être méthodique et savoir s’adapter. »

L’urgence justement a surgi le 11 janvier. Trois avions prévus pour remplacer ceux qui étaient en place à N’Djamena sont finalement restés. Cela a considérablement accru la charge de travail de l’équipe. « Avant le déclenchement de l’opération Serval, on nous avait mis en alerte. Le jour J les avions étaient donc armés, sécurisés, et prêts à décoller. A sept nous avons mis 24 heures pour armer les six avions. »

« Au Tchad, nous étions les premiers en position… »

Au début de l’opération les armuriers ont du s’adapter au rythme des missions des pilotes : « Ils partaient par patrouilles de deux avions pour environ 6 heures de vol. Dès qu’une patrouille rentrait, nous préparions les avions pour une nouvelle mission. Nous avons tourné à deux équipes dont j’assurais la liaison. » Ce roulement a duré près de trois jours, laissant peu de temps pour le sommeil mais en conservant à l’esprit que la sécurité des pilotes reste prioritaire :  « J’effectue un double contrôle la nuit. » Des renforts sont ensuite arrivés, portant l’équipe à douze puis à seize armuriers. Peu de temps après les Rafale de Saint-Dizier ont rejoint N’Djamena. « Au Tchad, nous étions les premiers en position et nous avons dû nous adapter y compris pour travailler sur le Rafale. Je pense que nous avons contribué à notre manière au succès de l'opération Serval. »


Sources : Ministère des Armées