La maintenance des aéronefs nécessite l’inspection régulière de ses revêtements ainsi que de réguliers contrôles de l’intégrité de la structure interne de certains points critiques par des moyens dits « contrôles non destructifs ». Ce sont des tâches chronophages et potentiellement dangereuses pour les opérateurs dans le cas des aéronefs de grande hauteur. Ainsi, un appel à projets « automatisation des contrôles non destructifs (CND) sur aéronefs » a été lancé en juillet 2019 par l’Agence de l’innovation de défense (AID) via l’Innovation Défense Lab en partenariat avec la Direction de la maintenance aéronautique (DMAé), la Direction générale de l’armement (DGA) et l’Armée de l’Air et de l’Espace. Le but était de proposer des solutions innovantes afin de réduire la durée et d’améliorer la qualité de ces opérations de maintenance.
Ensemble des collaborateurs du projet MCO Aéro lors des essais ayant eu lieu le 9 juin dernier
Suite à l’appel à projets, une vingtaine de candidatures ont été reçues. Deux entreprises ont ensuite été sélectionnées pour faire mûrir leur concept et élaborer, en un peu plus d’un an, un démonstrateur, en lien étroit avec les équipes techniques compétentes des armées :
Le drone IDAR inspectant la voilure d’un RAFALE, Image : Bernard HENNEQUIN
Le DELTASCAN analysant la structure de l’aile d’un RAFALE, Image : Bernard HENNEQUIN
Les démonstrations ont eu lieu le 9 juin sur la BA 118 de Mont-de-Marsan et ont particulièrement attiré l’intérêt des utilisateurs. Ces essais ont permis de mettre en évidence les conditions d’utilisation qui pourraient être envisagées par les forces. Elles ont rassemblé un quorum d’expert de spécialistes et de potentiels utilisateurs en provenances des armées, de la DGA, de la DMAé, du Service Industriel de l'Aéronautique (SIAé), de la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SIMMT) mais aussi de l’industrie aéronautique.
La restitution finale de cet appel à projet s’est déroulée le 7 juillet à l’Innovation Défense Lab permettant de faire le bilan tant sur le fond que sur la forme de ce projet. Il a permis de rassembler autour de DONECLE et ROBOPLANET ceux qui seront en charge d’imaginer comment ces technologies pourront être acquises et intégrées au sein des opérations de maintenance.
Sources : Ministère des Armées