L’adjudant-chef David et le sergent-chef Guillaume sont sauveteurs-plongeurs héliportés de l’armée de l’Air et de l’Espace au sein de la Base aérienne (BA) 367 « capitaine François Massé ». Souvent méconnus du grand public, ces spécialistes sont amenés à conduire des opérations de secours de jour comme de nuit dans un environnement tropical atypique.
En mission de courte durée pendant trois mois, les deux Sauveteurs-plongeurs héliportés de l’armée de l’Air (SPHAA) sont en alerte permanente. Ils peuvent être sollicités de jour comme de nuit pour des interventions en mer, sur terre ou le long des fleuves lorsque les conditions du terrain ne permettent pas aux aéronefs de se poser. Affectés à l’Escadron de transport (ET) 00.068 « Antilles-Guyane » de la BA 367, ils peuvent être héliportés pour secourir des personnes en urgence médicale ou ravitailler des populations sinistrées.
Lorsqu’ils ne sont pas en intervention, leur quotidien sur la base aérienne est rythmé par la préparation opérationnelle. Dernièrement, ils ont réceptionné et inauguré une nouvelle embarcation, nécessaire pour la sécurité de tout entraînement à l’hélitreuillage en mer, qui est aussi utilisée pour simuler des accidents maritimes nécessitant un sauvetage.
Lors des missions de sauvetage, les sauveteurs-plongeurs ne sont pas les seuls acteurs de la chaîne d’intervention. De nombreuses personnes comme les pilotes, mécaniciens ou chefs de pistes sont également d’alerte pour intervenir dès qu’une urgence est déclarée. Ils sont également appuyés par des équipes médicales, prêtes à prendre le relai pour administrer les premiers soins une fois les victimes embarquées dans l’aéronef. À chaque urgence, un infirmier et un médecin de garde du Centre médical interarmées de Guyane (CMIA) sont dépêchés pour les renforcer. Selon la réglementation, tout le personnel doit être opérationnel dans un délai d’une heure la journée et de deux heures la nuit. « Des vies humaines sont en jeu donc nos décollages sont souvent plus rapides que ces délais théoriques, précise l’adjudant-chef David. Nos affaires sont déjà préparées pour que nous puissions décoller au plus tôt. »
En tant que sauveteurs-plongeurs militaires, l’adjudant-chef David et le sergent-chef Guillaume peuvent aussi intervenir au profit des militaires. Toutefois, dans la pratique, les SPHAA sont majoritairement sollicités pour secourir des civils même s’ils ne sont pas les premiers engagés dans la chaîne de sauvetage. Ils sont appelés lorsque les moyens de la sécurité civile sont inexistants, insuffisants, indisponibles ou inadaptés. Ce sont les Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) qui régulent les demandes de secours et déterminent le moyen à engager en fonction de la situation. Récemment, une mission de secours d’un militaire blessé en forêt dans le secteur de Maripassoula a également permis le transport d’une mère et son enfant en difficulté respiratoire vers l’hôpital de Cayenne.
Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.
Sources : Ministère des Armées
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