Alain Juppé s’est déclaré « ouvert à la discussion », suite à l’entretien accordé par le président tchadien Idriss Deby à la chaîne de télévision France 24, au cours duquel il a annoncé son souhait de voir le dispositif militaire français quitter N’Djamena.
« Nous sommes tout à fait ouverts à la discussion et cette discussion va s’ouvrir certainement à la fin de ce mois, avec la visite du Président Deby en France », a déclaré Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, en réponse à la volonté exprimée par le président tchadien de discuter du maintien du dispositif militaire français Epervier dans la capitale, N’Djamena, que ce dernier souhaite voir « démilitarisée ».
Cette déclaration du ministre a eu lieu au lendemain de sa visite au Tchad, où il représentait le Président de la République à l’occasion des commémorations du 50e anniversaire de l’indépendance de ce pays.
Alain Juppé avait auparavant déjà évoqué la possibilité de réorganiser le dispositif Epervier, lors d’une audition devant les députés de la Commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, le 21 décembre 2010.
Il avait alors déclaré que « la situation politique au Tchad nous permet d’envisager une évolution du dispositif Epervier. Le référendum d’autodétermination au sud Soudan est programmé pour le 9 janvier 2011. Si la situation se stabilise, nous pourrons faire évoluer le dispositif vers un pôle opérationnel de coopération, dont je ne peux à ce jour définir les contours exacts, mais qui changerait la nature de la mission ».
Le ministre avait également rappelé que « son positionnement [du dispositif Epervier] au cœur de l’Afrique présente un certain nombre d’avantages dont, par exemple, notre action dans la bande sahélo-saharienne. Il permet également de mettre des moyens en alerte au profit de crise comme la Côte-d’Ivoire, en complément des forces prépositionnées ».
Sources : Ministère des Armées