Dans le cadre de l'opération « Résilience », des hélicoptères NH90 Caïman de l’armée de Terre et un avion A400M allemand ont évacué, tout le week-end jusqu’à lundi, des patients français vers l’Allemagne et la Suisse.
C’est un geste fort et l’illustration de la solidité de l’amitié franco-allemande : lundi 30 mars, le 1er régiment d’hélicoptères de combat de Phalsbourg a poursuivi les transferts de patients atteints du coronavirus pour désengorger les hôpitaux du Grand Est. Six patients ont été évacués dans l’après-midi, tous depuis Strasbourg : quatre vers la Suisse (Berne et Saint-Gall) et deux vers l’Allemagne (Offenbach).
Cette opération fait suite aux échanges, vendredi 27 mars, entre la ministre des Armées, Florence Parly, et son homologue allemande Annegret Kramp-Karrenbauer, au sujet de la crise du coronavirus qui frappe toute l’Europe.
L’Allemagne et la Suisse solidaires de la France
Dès samedi, dans le cadre de l’opération « Résilience », deux hélicoptères Caïman NH90[2] de l’armée de Terre, du 1er régiment d’hélicoptères de combat de Phalsbourg, avaient assuré, en coordination avec le Samu et la sécurité civile, le transfert de quatre patients vers l’Allemagne et la Suisse. Les deux premiers malades avaient été évacués de Metz vers le centre hospitalier d’Essen ; en fin d’après-midi, un transfert du même type était organisé de Mulhouse vers Genève.
Dimanche, l’Allemagne a mobilisé un A400M médicalisé pour transporter deux patients en réanimation de Strasbourg à Ulm, dans le sud du pays. Une évacuation qui s’est déroulée grâce à l’EATC[1], un dispositif européen de mutualisation des moyens aériens. Un geste fort et l’illustration de la solidité de l’amitié franco-allemande.
Les Armées pleinement engagées dans l’opération « Résilience »
Pour réaliser ces évacuations sanitaires héliportées, l’aviation légère de l’armée de Terre a dû, dans des délais très courts, qualifier la configuration de la soute des Caïman NH90 afin d'accueillir des patients en réanimation.
Après la mise en place de l’Élément militaire de réanimation par le service de santé des armées et le régiment médical de l’armée de Terre, les transferts effectués par les A330 Phénix équipés du dispositif Morphée de l’armée de l’Air ou par le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre de la Marine nationale, cette nouvelle capacité d’aérotransport spécialement définie est une nouvelle démonstration de l’engagement des armées dans la manœuvre de désengorgement des zones lourdement frappées par le Covid-1.
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[1] EATC, mode d’emploi Projet initié dès 1999 par le couple franco-allemand, le Commandement européen de transport aérien (EATC - European Air Transport Command) a été officiellement lancé le 1er septembre 2010. Il est basé à Eindhoven (Pays-Bas) et rassemble les moyens aériens (transport, ravitaillement et évacuation sanitaire) de sept pays européens : France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Espagne et Italie.Chaque pays membre procède à un transfert d’autorité de ses aéronefs vers l’EATC. Les membres mettent en commun et partagent des capacités de transport aérien, échangent des expériences et s'entraînent ensemble dans des environnements multinationaux. Ce transfert d’autorité peut être révoqué à tout moment en cas de nécessité opérationnelle nationale. |
[2] Un Caïman armé contre le Covid-19 Lors d’une évacuation sanitaire, le NH90 Caïman peut embarquer jusqu'à 10 passagers :
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Sources : Ministère des Armées