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On a testé pour vous : voler avec la Patrouille de France

Mise à jour  : 18/05/2017 - Auteur : Samantha Lille - Direction : DICOD

C’est le rêve de nombreux passionnés d’aviation : voler avec la mythique Patrouille de France. Créée en 1953, elle est aujourd’hui considérée comme l’une des meilleures formations acrobatiques au monde. L’une de nos journalistes a eu le privilège de participer à l’entraînement de ces pilotes opérationnels confirmés, ambassadeurs de l’armée de l’Air. Elle nous raconte cette expérience inoubliable.

Une offre qui ne se refuse pas

Présente sur la base 126 de Solenzara, en Corse, à l’occasion d’un reportage vidéo sur la semaine d’entraînement maritime de la Patrouille de France, je me vois proposer par l’armée de l’Air de réaliser des plateaux de présentation « embarqués » dans un Alphajet. Déclarée apte médicalement, j’accepte de relever le pari. L’opportunité est unique, le défi, personnel ! Je m’en rends compte lors de l’essayage de la combinaison anti-G – qui doit être « pas trop serrée, pas trop lâche non plus » – et du briefing concernant le siège éjectable. À quelques heures du vol, j’ai le terrible sentiment de n’avoir rien retenu. Ma fébrilité s’accentue lorsque le mécanicien me confie un petit sac à glisser dans une poche « au cas où »...

Clouée au siège

Pour mon mètre soixante, monter dans l’avion avec la tenue complète est déjà une épreuve en soi. Une fois que je suis installée dans le cockpit, les sangles serrées et mon casque ajusté, mon pilote, Arnaud, peut enfin fermer la verrière. Le décollage me donne une définition physique de ce que l’on appelle un G ! Cette sensation d’écrasement du poids du corps est une indescriptible découverte. Dans la foulée, nous rejoignons les huit appareils au fuselage tricolore pour prendre la place de celui qui porte l’indicatif d'Athos 6. Les avions sont tellement proches les uns des autres, à 3 ou 5 mètres de distance en formation serrée, que je peux voir distinctement le visage des pilotes. Leur synchronisation est bluffante !

À la hauteur

Mon estomac semble plutôt bien résister au « ruban », une série de figures qui s’enchaînent sous les ordres du leader. Je réalise donc mon interview sans trop subir mon vol. Les prises de mon reportage enregistrées le plus vite possible pour ne pas monopoliser la fréquence radio, notre avion s’extrait du groupe. Le temps d’admirer pour quelques minutes l’île de Beauté à grande vitesse et sous des angles inédits, sur la tranche ou sur le dos. Le temps aussi de tenir timidement le manche. Puis Arnaud reprend les commandes en vue de l’atterrissage. L’avion se pose mais, moi, je plane encore...

Cap sur l’Amérique du Nord

Trente-et-un ans après sa dernière tournée outre-Atlantique, la Patrouille de France était présente en Amérique du Nord du 17 mars au 6 mai pour commémorer le 100e anniversaire de l’entrée en guerre des États-Unis. Pendant ces six semaines, 30 vols de transit ont été conduits ainsi que plus d’une douzaine de démonstrations, deux rencontres avec les mythiques équipes de présentation américaines, les Thunderbirds et les Blue Angels, et neuf survols de monuments ou lieux symboliques de la relation franco-américaine.


Sources : Ministère des Armées