Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, vous allez découvrir l’origine de l’expression « Un nom à coucher dehors ».
Maria Salomea Skłodowska. Tel est le nom de jeune fille de la célèbre physicienne, chimiste et femme politique Marie Curie. « Un nom à coucher dehors » nous direz-vous. Ce qui n’empêchait probablement pas la double prix Nobel de trouver une chambre d’hôtel. Pourtant, si elle avait été un grognard de la Grande Armée, elle aurait peut-être eu du mal à trouver le gîte pour la nuit !
En effet, au début du XIXe siècle, l’armée napoléonienne recrutait à tour de bras des soldats venant de la campagne mais aussi de pays étrangers. Extrêmement mobiles et parcourant toute l’Europe, les troupes rencontraient parfois des difficultés pour se loger. Lorsqu’elles s’arrêtaient dans des villes où il n’y avait pas de caserne, les habitants avaient l’obligation d’offrir l’hospitalité aux hommes. Le maire établissait alors un billet de logement. Mais parfois, l’hôte refusait d’accueillir chez lui les militaires portant des noms étrangers : ils étaient soupçonnés d’être des espions ou des ennemis. Les malheureux étaient alors contraints de coucher dehors, d’où l’expression « avoir un nom à coucher dehors avec un billet de logement ». Au fil des années, elle fut raccourcie jusqu’à devenir « un nom à coucher dehors ».
Sources : Ministère des Armées