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Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, la rédaction vous dévoile l’origine militaire de la météorologie.
Le 14 novembre 1854, en pleine guerre de Crimée (1853-1856), une dépression virulente frappe la péninsule et cause d’importants dégâts à la flotte franco-anglo-turque. Trente-huit bâtiments de guerre disparaissent en mer, 400 marins périssent !
Un scientifique de l’époque, Urbain Le Verrier (1811-1877), directeur de l’Observatoire de Paris, souhaite comprendre exactement ce qui s’est passé ce jour-là. Selon lui, le déplacement de la dépression aurait pu être anticipé. La tempête avait en effet traversé toute l’Europe en trois jours. Il met en évidence la nécessité d’obtenir des prévisions au-delà du territoire national et propose la mise en place d’un vaste réseau de météorologie destiné à avertir les marins de l’arrivée des tempêtes.
Ce réseau commence par regrouper 24 stations dont 13 reliées par télégraphe, puis s’étendra à 59 observatoires répartis sur l’ensemble de l’Europe en 1865. En 1863, la première prévision météorologique destinée au port de Hambourg est réalisée.
Désormais, la météo est un paramètre indispensable pour les militaires. Son rôle deviendra même incontournable lors de la Première Guerre mondiale avec le développement de l’aviation.
Sources : Ministère des Armées
