Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors, pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, découvrez l’origine mythologique du nom des Champs-Élysées, théâtre de toutes les grandes célébrations nationales et notamment de la Libération de Paris, le 25 août 1944.
Imprenable, grandiose et historique, celle qu’on définit comme étant « la plus belle avenue du monde » est un lieu empli d’Histoire. Construits en plein marécage, les Champs-Élysées résultent d’un projet imaginé par Louis XIV. En 1667, le roi charge son jardinier, André Le Nôtre, de transformer le jardin royal des Tuileries. Le jardin repensé doit permettre de faciliter l’accès à Versailles. Le Nôtre s’exécute et conçoit une très longue avenue bordée d’arbres. Cette dernière doit rester dans l’esprit « jardin », mais s’étend au-delà des portes de la capitale.
Une référence mythologique
Dans la mythologie grecque, les défunts partent pour le royaume des morts : les Enfers, divisés en régions. Parmi elles, les Champs-Élysées, réservés aux héros et aux valeureux guerriers en récompense de leur bravoure. Un endroit où goûter le repos éternel, entouré de verdure et de chants d’oiseaux.
L’avenue française rappelle ainsi aux passants qu’ils doivent considérer comme un privilège le fait de pouvoir déambuler dans ce qui était à l’origine les jardins du roi. Le nom de « Champs-Élysées » ne sera pourtant officiellement donné à l’avenue qu’en 1698.
L’Histoire se souviendra…
Les Champs-Élysées sont un symbole à part entière de l’Histoire de France. À travers les âges, l’avenue a été et demeure le théâtre de nombreux défilés et parades militaires. Qu’il s’agisse de victoires ou de défaites, les Champs ont toujours su accueillir le retour des guerriers.
C’est ainsi que, 77 ans plus tôt, le 24 août 1944, la 2e DB (division blindée) dirigée par le général Leclerc entre dans Paris pour libérer la capitale de l’emprise nazie. Le lendemain, après de violents affrontements, l’Allemagne signe finalement la capitulation. Dans la foulée, le général de Gaulle prononce ces célèbres mots : « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! ». Et les troupes victorieuses défilent sur la plus belle avenue du monde.
Sources : Ministère des Armées