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La veste « léopard », premier uniforme militaire de camouflage

Mise à jour  : 06/07/2016 - Auteur : Pierre Auzerau - Direction : DICoD

Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui la rédaction vous propose de découvrir le premier uniforme militaire de camouflage de l’histoire, réalisé par le français Louis Guingot.

Il est coutume de dire que les grands couturiers sont français. L'armée ne déroge pas à cette règle. Si le nom de Louis Guingot ne vous dit rien, l'uniforme qu'il met au point en 1914 ne vous est pas étranger, puisqu’il s'agit de la veste « léopard », le premier uniforme militaire de camouflage.

Août 1914, la Grande Guerre éclate. Les soldats français partent au front, arborant fièrement les couleurs de la République sur leurs uniformes. Alors qu'ils sont vêtus d'un pantalon et d'un képi rouge ainsi que d'une vareuse bleue, le peintre lorrain né le 3 janvier 1864 a l'idée de créer pour l'armée française, le premier vêtement camouflé de l’histoire.

Pour la confectionner, Louis Guingot fait appel à son ami Eugène Corbin, qui lui fournit une veste en toile adaptée pour hommes et femmes dont la coupe est similaire aux tuniques militaires de 1914. Le peintre tire profit de son expérience de décorateur et s'inspire du mimétisme de son caméléon pour peindre la veste en trois couleurs : vert, brun et « bleu Guingot » (un bleu sombre qu'il a conçu). Un mois après le début de la guerre Louis Guingot donne naissance à la veste « léopard ».

Grâce aux bonnes relations d'Eugène Corbin, le peintre lorrain fait parvenir sa veste au Service des armées, à Paris. Un morceau du vêtement est prélevé pour accompagner un dossier administratif, avant d'être renvoyé à son créateur. Mais la tenue n'est pas retenue par l’État-major des armées qui reste très attaché aux couleurs qui rappellent les valeurs nationales et républicaines. Aussi, l'idée qu'un peintre soit à l'origine des tenues militaires ne plaît guère aux dirigeants de l'armée. Et les couleurs flamboyantes servent à montrer que les soldats français ne craignent pas l'ennemi. Quoi qu 'il en soit, la situation économique de la France en 1914 ne lui permet pas de confectionner des millions de tenues, trop complexes pour être fabriquées à la chaîne.

Si la France n'adopte pas la tenue « léopard » lors de la Première Guerre mondiale, elle attache beaucoup d'importance au camouflage des armements. En 1915, une section de camoufleurs regroupe des artistes de tout horizon tels que des peintres ou décorateurs – Louis Guingot en a fait partis – est spécifiquement créée pour cette tâche.

Durant la seconde moitié du XXe siècle, le camouflage sur les habits militaires s'est progressivement généralisé avant de voir apparaître les tenues adaptées à un terrain spécifique. Il existait déjà plus d'une centaine de motifs en 1960.

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Sources : Ministère des Armées