La politique jeunesse du ministère fait partie des grands chantiers 2017 souhaités par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Rencontre avec le capitaine de vaisseau Vincent Liot de Nortbecourt, secrétaire général, qui revient sur les missions de la Commission Armées-Jeunesse (CAJ) et la création d’un nouvel acteur « jeunesse » dans le ministère.
La commission Armées-Jeunesse, souvent connue par son acronyme CAJ, a fêté ses 60 ans en 2015. Quelles sont ses principales missions ?
La CAJ est un pont entre la jeunesse et l’armée, depuis 1955. Elle a deux objectifs : faire connaître la jeunesse à l’armée et montrer aux jeunes les enjeux de la Défense nationale ainsi que la part qu’ils peuvent y prendre.
Dans les grandes lignes, comment s’organise cette commission ?
Cette commission, placée auprès du ministre, est actuellement composée de 92 organismes. On y trouve bien sûr les armées et formations rattachées mais aussi des ministères (exemple l’Education nationale) et organismes publics. S’y ajoute enfin les principales structures de jeunesse du type fédératif, syndical, associatif, mouvement de jeunes. La Commission est présidée par le général Philippe Pontiès et dispose, pour animer, coordonner et orienter le travail, d’une petite équipe appelée secrétariat général que je dirige.
Chaque organisme désigne annuellement des représentants pour siéger à la CAJ. Civils et militaires, ils participent aux travaux et activités de la Commission et agissent comme relais dans leur organisme.
D’abord utile aux armées, contribuant à l’attractivité de celles-ci et à la diffusion de l’esprit de défense, la CAJ est une porte ouverte vers la société civile qu’il faut utiliser sans modération !
Précisément, quelles sont les activités de cette Commission ?
La CAJ conduit chaque année des études dont les sujets sont déterminés par le ministre et peut en supplément proposer un travail de sa propre initiative.
Elle organise des activités propres à dynamiser la relation armées-jeunesse, notamment sur l’ensemble du territoire avec les campagnes annuelles des journées sport armées-jeunesse ou des prix armées-jeunesse ; ou bien à Paris avec des événements du type colloque ou séminaire associant jeunes et personnes d’horizons très divers et de tous niveaux.
Ces activités sont complétées par des actions de sensibilisation du réseau CAJ à la Défense à travers des visites dans les forces, des conférences d’information et de la communication écrite ou internet.
La CAJ travaille avec une ambition, celle de rapprocher les jeunes et la Défense. Rien ne remplacera une expérience de terrain ou un contact direct avec un militaire et c’est ce que l’on garde en tête dans les études. La CAJ a contribué par exemple à créer les préparations militaires, les stages, les cadets de la défense, le SMA, le SMV etc. Il faut que les jeunes se disent : « la défense c’est utile » et même « et pourquoi pas moi »?
En 2017, il va y avoir la création d’un nouvel acteur « jeunesse » dans le ministère, pouvez-vous en dire un mot ?
Le ministre, clôturant le colloque célébrant les 60 ans de la CAJ le 18 mai dernier, a en effet décidé une réforme de la gouvernance des actions jeunesse du ministère. Elle vise plus que jamais à mettre la jeunesse au cœur de la Défense et répond à l’ambition d’accroître la visibilité du sujet jeunesse et la synergie entre les acteurs du ministère, sans préjudice des attributions propres de chacun.
Cette gouvernance rénovée se traduit par la création de la Direction du service national et de la jeunesse (DSNJ), en cours d’officialisation, chargée du service national et des attributions de l’ancien délégué ministériel à la jeunesse et à l’égalité des chances. La CAJ sera adossée à cette DSNJ, son directeur, le général Philippe Pontiès, étant dorénavant aussi le président de la CAJ.
La CAJ conserve donc son autonomie du fait de sa structure et de sa composition mais les convergences de travail seront nombreuses créant une nouvelle dynamique sur le thème de la jeunesse au sein du ministère.
La CAJ en chiffres c’est :
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Sources : Ministère des Armées