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[INTERVIEW] Systèmes d’information et de communication : « la Covid-19 a changé notre façon de travailler » 

Mise à jour  : 29/07/2020 - Auteur : Jeanne Sénéchal - Direction : DICoD

Avec la crise sanitaire, le ministère des Armées a accéléré le déploiement des solutions de mobilité pour le travail à distance. A la manœuvre, la Direction interarmées des réseaux d’infrastructures et des systèmes d’information (DIRISI) qui a joué un rôle essentiel pour assurer la continuité du fonctionnement du ministère. Reprise progressive d’activité ou pas, les solutions mises en place vont perdurer. Point sur les effets « positifs » de la crise avec le colonel Barthélemy et le commandant Chrétien, tous deux spécialistes des systèmes d’information et de communication.

Mon colonel, mon commandant, quel est le rôle de vos organismes dans l’univers de la DIRISI ? 

Col Barthélemy : Je dirige le Service de conduite opération exploitation (SCOE) qui assure le soutien et l’exploitation des systèmes d’information et de communication du ministère des Armées. Concrètement, nous garantissons leur continuité de fonctionnement pour la vie quotidienne du ministère, mais aussi pour les opérations extérieures, les missions intérieures et les exercices.

Cdt Chrétien : En tant que chef du Centre interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (CIRISI) de Tours, ma mission consiste à soutenir les entités du ministère qui se trouvent dans mon périmètre géographique, à savoir six départements, de Romorantin à l’île d’Yeu et d’Alençon à Nouâtre, soit 12 000 personnes.

Comment avez-vous fait face à la crise sanitaire ? Quelles ont été les plus grosses problématiques ? 

Col Barthélemy : Avec la crise, une grande majorité du ministère a été placé en télétravail. La demande d’outils de mobilité a ainsi fortement augmenté. Nous avons donc dû accroitre le nombre de PC SMOBI (solution de mobilité pour l’Intradef, le réseau interne du ministère) composé d’ordinateurs portables et de clés (Token) pour que le personnel ait accès à distance au réseau du ministère. Nous avons aussi déployé, à plus grande échelle, la capacité d’effectuer des audioconférences non protégées, en toute sécurité.

Cdt Chrétien : Pour le CIRISI de Tours, notre principale problématique a été la distribution du matériel SMOBI pour les personnes priorisées préalablement par l’échelon central. Dans cette première phase, le centre a déployé 157 ordinateurs lors des deux premières semaines de confinement ; deux mois après le début de la crise, le CIRISI avait déployé un peu plus de 350 solutions de mobilité. Au total, le nombre d’ordinateurs équipés de moyen de mobilité est passé de 11 000 à 24 300 au ministère des Armées. 2 000 ordinateurs supplémentaires sont encore en cours de distribution.

Quels nouveaux dispositifs ont également été mis en œuvre ? 

Col Barthélemy : Concernant la problématique SMOBI, nous avons augmenté la capacité du réseau à accueillir plus d’utilisateurs. Nous sommes passés de 1 600 utilisateurs quotidiens une à deux heures par jour le soir ou le week-end, à 15 000 utilisateurs quotidiens huit heures par jour ! 

L’usage de la visioconférence (Skype) a été intensive pendant la crise Covid-19, à l’image de l’armée de Terre qui a dématérialisé son séminaire annuel des chefs de corps. Concrètement, ces visioconférences peuvent accueillir 150 personnes.

Par ailleurs, la capacité à mener des audioconférences non protégées (service déjà existant mais très peu utilisé avant l’épidémie) a été démultiplié. Il a permis plus de 700 audioconférences par jour pendant le confinement et jusqu’à 1000 au début du déconfinement.

Parallèlement, nous avons lancé un dispositif qui permet de partager des fichiers non protégés : Merlin. Nous comptons déjà 2 300 utilisateurs de ce nouveau système de travail collaboratif.

Cdt Chrétien : Dans le cadre de la remontée progressive des activités, nous continuons d’ailleurs de distribuer des SMOBI, notamment pour permettre aux personnes vulnérables de rester en travail à domicile.

Quels effets positifs pouvez-vous tirer de la crise ?

Col Barthélemy : Cette crise sanitaire nous a permis de consolider des outils afin de les rendre plus solides et adaptés à une utilisation permanente. La crise a changé notre façon de travailler : les activités à distance via les audioconférences et les visioconférences sont désormais plus simples. Le personnel n’aura plus forcément besoin de se déplacer à l’autre bout de la France pour une réunion de deux heures ! La mobilité est à coup sûr un degré de liberté considérable : généralisée, elle consolidera la résilience du ministère.

Cdt Chrétien :  Effectivement, la forte demande de solutions de mobilité et l’usage massif qui en est encore fait démontrent la pertinence de déployer de nouveaux services pour les usagers. De nouveaux modes de travail sont apparus et ont généré de nouveaux besoins. Par exemple, les managers souhaitent suivre et encadrer l’activité de leurs télétravailleurs. L’activité au CIRISI bat son plein aujourd’hui. Nous continuerons donc à fournir au personnel les moyens de répondre à leurs besoins !

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Sources : Ministère des Armées