Le 30 avril 2012, à Aubagne, la Légion étrangère a célèbré le 149eanniversaire de la bataille de Camerone en 1863. Devenu la fête traditionnelle de la Légion, ce jour anniversaire rassemble toutes les unités, où qu’elles soient, pour assister à la lecture du récit du combat.
« Ils furent ici moins de soixante, opposés à toute une armée. Sa masse les écrasa. La vie, plutôt que le courage, abandonna ces soldats français à Camerone le 30 avril 1863 ». Telle est l’inscription qui figure sur le monument commémoratif de la bataille de Camerone, dressé sur le lieu même de celle-ci. La bataille de Camerone, épisode de l’expédition du Mexique, décidée en 1831 par Napoléon III, est réellement le fait d’armes fondateur de la Légion étrangère, créée en 1831 par Louis-Philippe.
Chaque 30 avril, le souvenir de cette bataille est célébré par toutes les unités et amicales de la Légion étrangère. A Aubagne, la cérémonie de Camerone a été présidée cette année par Gérard Longuet, ministre de la Défense et des Anciens combattants, en présence de Marc Laffineur, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense. Étaient également présents l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées, le général d’armée Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de Terre, et le général de brigade Christophe de Saint Chamas, commandant la Légion étrangère,
Cette cérémonie a été également l’occasion de célébrer le 70e anniversaire de la bataille de Bir Hakeim (26 mai – 11 juin 1942). Celle-ci a en effet été menée par des unités françaises libres et, en particulier, la 13e demi-brigade de la Légion étrangère.
Aujourd’hui, la Légion étrangère compte 7 300 hommes répartis en 10 régiments, en Métropole comme en Outre-mer. Elle reçoit plus de 10 000 candidats par an en moyenne. Parmi eux, moins d’un millier devient effectivement légionnaire.
Le 30 avril 1863, dans l’hacienda du village mexicain de Camerone, les 3 officiers et 62 légionnaires de la compagnie du capitaine Danjou résistèrent pendant toute une journée à 2 000 Mexicains. Au soir d’une lutte épique, les cinq derniers survivants chargèrent à la baïonnette. En se battant jusqu’à la dernière extrémité, les légionnaires avaient empêché les Mexicains d’attaquer le convoi que la compagnie devait protéger. En se sacrifiant, ils avaient permis au convoi de passer, ils avaient rempli leur mission au prix de leur vie. Ce combat est resté comme le symbole de la fidélité à la parole donnée, de la mission remplie quel qu’en soit le coût. Le symbole du devoir et du sacrifice, de l’honneur et de la fidélité portés à leur niveau le plus accompli. On parle d’ailleurs encore aujourd'hui « d’esprit de Camerone ». |
Sources : Ministère des Armées